Disneyland en Californie, le parc par lequel tout a commencé a 60 ans aujourd’hui. Un petit retour en arrière historique avant de commencer les festivités !
Le 17 juillet 1955, Disneyland ouvre ses portes après une année de travaux pour transformer une orangeraie achetée par Walt Disney en parc d’attraction familial.
Évidement le projet lui a muri longtemps puisque c’est en 1948, soit 7 ans plus tôt que l’on retrouve la première note évoquant le projet.
Surnommé « L’endroit le plus joyeux du monde » (Happiest Place on Earth), et sincèrement je ne suis pas loin de penser qu’ils ont raison, il est le parc qui ressemble le plus à notre resort : sa superficie est assez similaire à la notre lui laissant une taille humaine, et son deuxième parc (Disney California Adventure) ouvert en 2001, n’est séparé du premier que par une courte esplanade, un peu comme nos Studios.
C’est en mars dernier, soit deux mois avant le début des festivités, que l’annonce officielle est faite : le lancement de la saison des 60 ans débutera par une ouverture des parcs durant 24h. Les parcs ouvriront à 6h du matin le 22 mai pour ne fermer qu’à 6h du matin le 23 mai. Ces deux journées précédant le week-end prolongé du memorial day.
Un évent presse accompagnera ce lancement et l’inauguration des nouveautés : un nouveau World of Color, une nouvelle parade électrique : Paint the Night, et un nouveau feu d’artifice ou Main Street s’allumera : Disneyland Forever Fireworks (en plus de quelques réhabilitations d’attractions).
Le parc comme c’est de coutume dans tous les resorts du monde, s’est mis aux couleurs de sa célébration.
60 ans d’amour ce sont des noces de Diamant, c’est donc tout naturellement ce thème qui a été choisi par Disneyland pour cet anniversaire : the Diamond Celebration.
Cela passe dans un premier temps par les décors et ce dès l’arrivée sur la zone du parc ou l’entrée arbore de nouvelles couleurs bleu et argenté.
La célèbre tête florale qui se trouve au pied de la gare est ornée d’un énorme diamant, des fanions sur les lampadaires, des cocardes sur Main Street, U.S.A…
Tout y est agrémenté de ci de là de diamants bleus, jusqu’au château qui est orné de « pierres » précieuses.
Les personnages ont eux revêtus de nouveaux costumes de circonstance. Même Pluto voit son collier changé et orné d’une médaille en forme de diamant.
Comme chez nous les décors sont concentrés sur cette colonne vertébrale qu’est Main Street, U.S.A., et il en va de même à Disney California Adventure où on ne trouve trace des décors que de l’entrée jusqu’au Carthay Circle Restaurant.
Mais à coté de ça la gamme de produits dérivés est impressionnante. Les habituels t-shirts, sweats, chapeaux, chocolats, fanions, pins, lanières, couvertures et autres goodies sont disponibles. Mais on trouve également de la nourriture: cupcakes, pop cakes et autres friandises ; des jouets pour enfants: des jeux de cartes, un train, le château, des peluches, même Duffy a reçu un nouveau costume mais aussi des albums, des coques de téléphone, des sacs, des portefeuilles…rien n’a été oublié, pas même les prix qui ont bien flambé.
Il y a aussi des produits plus inhabituels comme de la vaisselle (toute une ligne sortie pour l’occasion), des bijoux, des chocolats « haut de gamme », et même une perle Pandora sortie en exclusivité.
Les quantités sont limitées de 3 à 5 articles de chaque par jour et par personne, et à la différence de la France au delà de ces restrictions de quantité, vous avez quelques articles qui ne sont vendus qu’aux détenteurs de passeports annuels. Une manière de les remercier de leur fidélité.
Plus fort encore des produits limités à une journée de vente sont édités pour être vendus lors de la journée exceptionnelle de 24h. C’est Simplet qui sert d’emblème à la fête rappelant que 24h sans dormir, ça rend idiot/dingue !
On retrouve un pins, un t-shirt et même un cupcake éphémère.
Autant vous dire que rien n’a été oublié pour satisfaire les visiteurs attendus en nombre, et ce n’est pas un euphémisme.
Le 21 au soir, vers 23h, quand ferment les portes de Disney California Adventure (Disneyland a été privatisé pour la presse et les sites de blogueurs/fans), on croise des gens qui remontent les files de visiteurs quittant le parc, chargés de duvets.
Les plus irréductibles fans sont prêts à coucher devant les grilles pour entrer au plus tôt.
D’ailleurs niveau organisation le parc le prend en compte et on peut trouver l’information qu’à 2/3h du matin tous les duvets, oreillers devront être remis dans les voitures pour prendre place dans les files.
On vous averti également qu’une fois pénétré sur les parcs, si vous ressortez ensuite, tampon ou non, si il y a trop de monde, vous serez dans l’impossibilité d’entrer à nouveau. Autant vous dire que la journée va être longue.
Personnellement, arrivée depuis à peine plus de 24h de Paris, quelques heures de sommeil sont essentielles pour espérer tenir les 24h suivantes : c’est vers 5h du matin que j’arrive à Disneyland.
Tout est bien géré. Des scotchs ont été posés au sol pour canaliser les arrivées.
Au fur et à mesure on vous fait patienter dans une file, et quand elle est complète, une autre est ouverte à sa droite, et ainsi de suite. La file 1 est conduite par des Cast Members au point de sécurité pour vérifier les sacs, puis la file 2, respectant ainsi l’ordre d’arrivée de chacun sans bousculade. Après les Américains ont une vraie culture de la ligne : si ligne il y a, on se met derrière/dedans et point. Il faut dire aussi qu’il y a beaucoup de monde pour gérer et les « tricheurs » car oui il y en a, comme partout, quand ils sont repérés, c’est sans pitié qu’on les reconduit au bout de la dernière file. Donc forcément, ça calme et peu s’y risquent.
Quand j’arrive sur le parc juste avant 6h, Main Street, U.S.A. est encore fermée et c’est grouillant de monde. Il y a en plus des cast members qui créent des files devant chaque porte de l’emporium pour en limiter l’accès. Et oui, beaucoup se sont déplacés pour les produits exclusifs de la saison et très vite les files s’allongent jusqu’à la gare.
Puis un spiel annonce l’ouverture. Pour ceux qui étaient présents aux 20 ans de notre parc, ça a un petit goût de revival. On ne voit pas trop ce qui se passe devant et puis d’un coup une espèce de ferveur envahie la foule et les gens se ruent dans un joyeux brouhaha sur Main Street, U.S.A. tapant au passage les mains des employés et saluant la caméra.
Le Starbucks doit réquisitionner plusieurs cast members pour gérer la file d’attente qui sort du magasin pour indiquer à force de panneaux où débute la file d’attente. Il faut compter près d’une heure pour atteindre le comptoir et obtenir un café, les consignes ont été prises d’assaut et sont complètes, et c’est sans parler des boutiques qui vendent les produits exclusifs. Celle de Tomorrowland a du installer des cordes à l’extérieur pour filtrer l’entrée et ne pas être submergée, il faut compter près de 2 heures pour y accéder en fin de matinée.
2h c’est également le temps d’attente qu’atteint la file de visiteurs pour passer la sécurité et entrer dans les parcs en cours de journée, cette file s’étendant sur deux blocs au delà du parc (pour vous donner un ordre d’idée sur la longueur de la file, c’est environ 10/12 minutes de marche donc un Disneyland Paris – Hôtel New-York environ).
Paradoxalement les files d’attente des attractions n’explosent pas comme j’aurais pu le craindre, à part peut être Pirates des Caraïbes, Radiator Springs Racers et Matterhorn qui vient juste de rouvrir après une update (et qui est splendide), il y a du monde, mais peu d’attractions dépassent les 45min/1h, ce qui est somme toute raisonnable.
Dès le milieu de matinée par contre se produit un phénomène étrange (et visiblement toléré), c’est Main Street, U.S.A. qui se transforme en dortoir.
Je rappelle que le parc a ouvert à 6h du matin donc en fin de matinée, les gens commencent à fatiguer, d’autant que pour avoir discuté avec certains visiteurs, ils ont parfois fait de la route (certains 2 bonnes heures de route), pour venir assister au lancement des nouveaux spectacles.
Du coup des couvertures sont installées au sol et les gens dorment. Pire, ils ne bougent pas. A 13h quand je repasse dans la zone, on se croirait à 20 min de notre parade, les trottoirs sont quasi pleins du hub a l’entrée mais aussi aux abords de Matterhorn ou de It’s a Small World.
Je finis par m’enquérir de savoir ce qu’ils attendent, n’ayant rien vu de particulier sur le programme.
La réponse est unanime : la parade. Surprise je leur demande laquelle vu que la Soundsational Parade ne défile pas cet après-midi là à ma connaissance, et la le couperet tombe : ils attendent la Paint the Night, qui ne défilera qu’à 20h50 !
Se placer près de 8h à l’avance pour une parade, c’est une première pour moi ! Je me demande même à cet instant si je serai en mesure de voir correctement les shows le soir, car il est hors de question que je me place aussi tôt.
Fort heureusement les premiers rangs (que ce soit pour les parades ou les feux), ont l’obligation de rester assis. Vers 18h quand je reviens me positionner (oui presque 3h, mais après 12h debout dans le parc, ça fait finalement du bien), j’arrive à trouver une assez bonne place près de la gare. Un spiel retenti : « Le parc est ouvert depuis 12h, et ils vous en reste 12 de plus ! », l’ambiance est assez inimaginable. Les gens sont plutôt des fans comme vous l’aurez compris, et ils aiment vraiment leur parc, du coup ces noces de diamant sont vraiment fort à propos. Le temps passera donc assez vite à discuter avec eux. Je comprends mieux ce que je désignerai sous le terme de « la technique de la couverture ».
Les gens que j’ai vu se positionner dès le matin et dormir, servaient aussi de réservation. En fait la famille pose une couverture au sol, et c’est sa zone. Toute la journée, une ou plusieurs personnes (mamie et fauteuil roulant en priorité) vont donc rester ou se relayer pour garder la zone.
Je serai incapable de vous dire les temps d’attente des attractions à 20h dans le parc mais en tous cas, Main Street U.S.A. est bondée.
Ce soir au programme 5 shows : la Paint the Night défilera deux fois (20h50, 1h00), le Disneyland Forever Fireworks sera lancé à 21h30, et Fanstasmic aura lieu deux fois également (21h00, 22h45). Dans le même temps à Disney California Adventure, World of Color Celebrate sera projeté vers 21h puis à 3h du matin.
Il y a aussi des animations inhabituelles comme la projection de films : Avengers, les Gardiens de la Galaxie ou Mary Poppins en version sing along sans compter les différents spectacles que compte ce parc. Ajouté aux attractions, il y a de quoi faire.
Des photolocations spéciales ont été mises un peu partout dans le parc, où certains photographes ont des pendules géantes. Vous pouvez ainsi vous faire prendre en photo selon les endroits avec l’heure qu’il est ou l’heure depuis laquelle vous êtes dans le parc.
C’est assez drôle et plus la journée avance, plus les t-shirt vert fluo de Simplet fleurissent. On a l’impression que le parc est semi-privatisé pour un groupe géant qui a revêtu le même vêtement afin de s’identifier.
Nous arrivons enfin au point d’orgue de la journée, le moment pour lequel tous ces gens se sont agglutinés dans le parc pour cette interminable journée : les shows nocturnes!
La Paint the Night est la nouvelle parade lumineuse. Déjà sortie à Hong Kong depuis octobre 2014. Cela fait 18 ans que ce parc n’a plus vu de parade électrique, au moment ou la Main Street Electrical Parade renommée en Disney’s Electrical changea de parc pour circuler en version tronquée à Disney California Adventure jusqu’en 2010.
Cette Paint the Night utilise plus d’un millions de LED et près de 80 performers sont présents sur le show.
Si la technologie a évolué, un hommage est rendu à la Main Street Electrical Parade qui a œuvré depuis 1972 dans de nombreux parcs à travers le monde (y compris le notre).
C’est d’ailleurs sur les accords de cette dernière que le char de Clochette arrive. Il sera suivi par celui de Monstres et Compagnie, de Cars, De la Petite Sirène, de Toy Story, du char des princesses et celui de la Reine des Neiges qui a son char à part (succès oblige), et enfin Mickey apprenti sorcier clôture la parade comme il se doit.
Passé le clin d’œil à la Main Street Electrical Parade, la Paint the Night défile sur une musique entrainante que l’on a pu entendre dans Les Mondes de Ralph, le tout entrecoupé par les musiques des dessins animés associés aux chars qui défilent mais réorchestrées dans une tonalité plus pop/électro où les notes de l’ancienne parade reviennent régulièrement. Je serais incapable de vous décrire l’ambiance sur Main Street, U.S.A. durant cette première mais c’était énorme, et le rythme de la musique donnait à chacun l’envie de sauter, danser, je ne parle pas de la découverte de chaque char qui faisait monter des clameurs de surprise et de plaisir. Il n’y avait pas que les led de connectées ce soir là. A la différence d’Hong Kong il n’y a pas de stop et je n’ai pas vu non plus la partie interactive (possibilité d’interagir avec la couleur de certains chars ou performers en changeant la couleur à l’aide de baguette magique). Mais les produits connectés sont quand même arrivés avec de nouvelles oreilles (tellement plus classes !), des gants, des serre tête et le pinceau (le même design que l’on retrouve à l’hôtel Art of Animation en Floride ou dans les jeux vidéo Epic Mickey). Tous sont connectés les uns aux autres. En dehors des shows qui « pilotent » la couleur de vos accessoires, avec votre pinceau vous pouvez vous-même changer les couleurs des oreilles/serre tête et des autres baguettes vous entourant. A défaut de jouer sur la parade, nous on s’est fait une battle de couleurs sur Main Street, U.S.A. entre visiteurs : ambiance garantie !
En tous cas cette parade est vraiment magnifique et n’a pas eu l’air de décevoir ceux qui ont attendu de longues heures pour la découvrir. En tous cas moi, j’ai adoré le fait de garder un hommage à l’ancienne parade tout en modernisant le tout : un trait d’union entre le passé et le présent avec des chars tous plus jolis les uns que les autres …vraiment une belle surprise.
Quelques dizaines de minutes après, une fois la route de Main Street, U.S.A. rendue au public, c’est le Disneyland Forever Fireworks qui illumine Main Street et le château.
Qu’il est rageant de savoir que cette technologie était un temps prévue pour Paris et qu’il aura finalement fallu faire 9000km pour la découvrir.
Comment vous décrire ce feu ? Dreams les jets d’eau en moins et beaucoup de feux d’artifice en plus.
Ça on ne nous vole pas en fusées aux États-Unis et ça monte haut. La veille du lancement, le parc Disneyland était privatisé et le feu a été lancé, il était visible depuis le fond de Disney California Adventure !
Soyons sincères je l’ai trouvé très beau mais rien de révolutionnaire étant déjà coutumière de Disney Dreams!. Mais les gens sur place étaient ravis.
Le vrai plus est la manière dont est géré la projection de ce show, qui elle est assez spectaculaire : tout Main Street, U.S.A. s’allume et pas que.
En fait les murs de Main Street deviennent des écrans de projection géants, et chaque scène du château induit une ambiance particulière.
’ouverture se fait avec Walt Disney et « Live the magic », une des nouvelles chansons écrite spécialement pour ce show par Richard Sherman (Mary Poppins, Winnie l’ourson, les Aristochats …bref une légende).
S’enchainent ensuite 5 tableaux jusqu’au final (donc 7 tableaux au total).
Le premier intitulé « Cloud » [nuage] ou on retrouve cerfs volants, nuages et lanternes avec Mary Poppins et Raiponce. Les ramoneurs filent sur les façades de la rue, impressionnant.
Le second tableau est « Enchanted places » [lieux enchantés] avec Winnie l’Ourson qui transforme les lieux en ruche entre autre, puis « Jungle » [la jungle] qui voit les animaux de la savane défiler sur main street au son du « cercle de la vie » du Roi Lion (j’aurai pu pleurer), avant que « Sea » [mer] avec l’aquarium de Nemo et la petite sirène n’arrivent. En plus des projections, des algues sortent des cheminées /des toits : magique.
Évidement le dernier tableau avant le final qui utilise la seconde chanson « Kiss goodnight » de Mr Sherman c’est la Reine des Neiges et Let it Go !
Au-delà de Main Street, des projections différentes sont visibles sur Matterhorn, la façade de It’s a small world et sur les écrans d’eaux utilisés pour Fantasmic, pour vous « inviter » à voir le show de différents endroits tout en le redécouvrant à chaque fois.
Ce feu est vraiment joli mais au delà de la technologie de projections immersive, il ne m’a pas bluffé. Beaucoup de scènes sont assez proches de ce que nous connaissons déjà sur Disney Dreams! (entre autre, la Floride ayant aussi des similitudes) donc forcement l’effet surprise est moins important que sur la parade par exemple, et je rajouterai à cela un bémol : leur château est plus bas et plus petit que le notre et ils ont des arbres sur le hub.
Du coup soit vous vous positionnez au pied du château et voyez projection du château + le feu (et de loin Main Street en vous retournant), soit vous êtes sur Main Street et dans ce cas vous avez images + feu (mais pas les projections château), soit sur Matterhorn mais là c’est projection + feu dans le dos (enfin cela dépend du coté que vous choisissez), bref c’est compliqué de voir l’intégralité du show tel qu’il a été conçu et surement vu par une poignée de privilégiés. Après je n’ai pu tester que trois fois, je n’ai pas vu coté Rivers of America et It’s a Small World et avec le monde il était compliqué de réellement choisir un spot « parfait » sur Main Street, U.S.A. donc si vous y allez une fois la folie du lancement passé et trouvez LE point idéal, n’hésitez pas à venir nous le communiquer.
En tous cas, moi je ne veux donner d’idées à personne… mais il rendrait carrément mieux à Paris ce show ! Enfin attendons, dans deux ans on fête nos 25 ans…on peut rêver non ?!
Ne vous y trompez pas, même si j’essaie de rester la plus objective possible en disant que le feu ne m’a pas bluffé, il m’a plu et je l’ai trouvé très beau. Ma préférence allant sur la position Main Street, U.S.A. justement pour son coté inédit et immersif.
Ce qui était surtout assez fou, c’était de découvrir ce feu et cette parade ce jour là en particulier dans cette ferveur toute particulière du lancement.
Une autre chose m’a juste sidéré, ce sont les Guest Flow Californiens à qui je tire mon chapeau pour leur gestion des mouvements de foule.
Après le feu, j’avais une place pour aller voir Fantasmic sur lequel je ne m’étendrai pas ici car ce n’est pas une nouveauté.
Pendant les show les Cast Members veillent à ce qu’un passage soit toujours disponible (en gros main street c’est du trottoir à la corde placée derrière vous, au delà c’est une voie de circulation et on vous interdit de vous y arrêter), mais à la fin, une fois les cordes enlevées, c’est un peu l’anarchie : Imaginez une fin de Dreams un samedi soir d’affluence les arcades en moins si vous vouliez remontez Main Street au lieu de sortir du parc : et bien c’est pire.
Pourtant en 15/20 minutes, j’ai pu rejoindre le point d’entrée de la zone Fantasmic en ayant redescendu la moitié de Main Street et remonté Adventurland et New Orleans Square soit guère plus qu’en temps normal. En 5 min les Cast Members sont là, ça hurle « à ma droite ça descend, à ma gauche ça remonte »…et un demi miracle se crée, dans l’amas de monde immobile, et de ceux qui n’écoutent rien, des files se créent et vous permettent d’avancer.
De la même façon j’ai pu réintégrer ensuite la zone du hub pour voir le second passage de la parade Paint the Night (forcement un peu moins bien placé que la première fois).
Mais cette journée n’est pas terminée. Il nous reste encore 6 ou 7h avant que les portes ne ferment, et malgré l’heure avancée, il reste beaucoup de monde dans le parc, familles comprises.
Toutes les zones du parc qui avaient fermé au moment du feu d’artifice sont de nouveau ouvertes et en particulier une : Toontown. Là encore les scotchs au sol créent des files et le moment dit, la zone ouvre en faisant entrer les gens file par file pour respecter l’ordre d’arrivée.
Une pyjama party est proposée de minuit à 4h30 avec un espace dance/karaoké, un espace coussins pour regarder des courts-métrages et la possibilité de se faire prendre en photo avec les Habitants du lieu qui ont du être sortis de leur sommeil par le bruit puisque c’est en pyjama que Mickey, Minnie, Donald, Daisy, Pluto et Dingo apparaissent aux visiteurs. L’attraction de Roger Rabbit reste elle en fonction normalement.
Vers 2h du matin je décide pour la première fois de la journée de passer sur le second parc pour y voir World Of Color Celebrate. Le parc est encore bien plein mais on est loin de la saturation, je pense donc pouvoir switcher et revenir sans problèmes.
Franchement, pour moi, ce passage s’est réalisé sans encombres. Je sais pour l’avoir lu sur des pages Américaines, qu’il y a eu des problèmes. D’ailleurs au moment ou j’effectuais mon transfert, les gens venant de Downtown (le Disney Village local) étaient bloqués par la sécurité et on ne laissait pas les gens quitter Disney California Adventure. Je serais donc bien incapable de vous indiquer comment ils ont géré les flux, peut être par vagues et je suis tombée au bon moment.
En tous cas, je ne sais plus exactement comment, mais j’ai atteint la zone de World of Color. Il faut normalement un ticket pris aux bornes que je n’ai évidement pas pu obtenir n’étant pas sur le parc (à moins que je l’ai reçu en arrivant…je ne sais plus, la fatigue commençait à se faire sentir) néanmoins je me suis retrouvée à attendre le show en zone bleue, soit plutôt pas mal placée.
World of Color a été lancé sur le parc en 2010 et a été inspiré par la série télévisée : Walt Disney’s Wonderful World of Color et en a d’ailleurs repris une forme réarrangée de son générique. Il se compose de 1200 fontaines pouvant projeter l’eau à 60m de haut, des lasers, des lances flammes qui peuvent atteindre 15 m de hauteur de flamme et est joué tous les soirs à Disney California Adventure. Des fastpass sont distribués dès le matin vous attribuant une zone pour voir le show. Malgré cela présentez vous tôt, les zones sont grandes et très disparates en terme de vue.
Depuis son lancement il a connu de nombreuses modifications avec l’ajout et le retrait de scènes (Pirates des Caraïbes, Rebelle) et a même subi une transformation quasi-totale qui nous parle particulièrement puisque sa version noël avait été développée en parallèle pour Disney Dreams! à Paris.
La version « Celebrate » va encore au-delà puisque la structure même du show est revue et que la Mickey’s Fun Wheel sert d’écran de projection complémentaire en son centre. Au-delà du changement de musique, un narrateur est introduit en la personne de Neil Patrick Harris, et les dessins animés ne sont plus la seule source d’images du show puisque les attractions et les images d’archives des parcs et de Walt Disney sont aussi projetées.
Le show est construit en 5 temps.
« L’ouverture » qui reprends les célèbres notes de World of Color et introduit Neil Patrick Harris qui entonne ce qui est la nouvelle chanson du show : « celebrate » et présente Walt Disney et ce à quoi il a dédié sa vie et qui sera développé dans les scènes suivantes.
Puis « L’âge d’or de l’animation » qui en fait est bien plus large puisque même si ça commence par Blanche neige et les 7 nains, on retrouvera jusqu’à des longs métrages plus tardifs que ceux rattachés à l’époque désignée comme tel avec Raiponce par exemple et certains Pixar. La traditionnelle séquence « méchants » s’insère ici et évidement, on termine par la Reine des Neiges qui a une longue scène et à sa musique à la différence des autres.
Comme à chaque interlude, Neil Partick Harris fait la transition et c’est au tour de « le rêve : Disneyland ». Des photos des attractions phares comme la Enchanted Tiki Room, Star Tours ou Haunted Mansion. Cette séquence se termine avec des images d’archives de gens et particulièrement d’enfants, s’amusant dans les attractions du parc le tout sur une chanson interprétée par Christina Perri : Forever Young, chanson que l’on retrouve en post show et sur laquelle je reviendrai plus tard.
Cette narration et ces tableaux rendent un ton beaucoup plus nostalgique qu’auparavant et des changements de rythmes moins tranchés, alourdi par l’ajout de texte parlé.
Il faut reconnaître que n’étant pas parfaitement bilingue, la compréhension va occuper mon cerveau, laissant moins de place aux émotions.
L’avantage des dessins animés était leur universalité : on les connait dans notre langue, les images et les musiques suffisaient à nous emporter. Là cela crée nécessairement une distance avec un manque de lâché prise.
Il faut rajouter à cela une aura de Walt Disney qui est certainement moins évidente pour un étranger que pour un Américain où le culte de la personne et de la réussite en particulier est appréhendé différemment. Walt Disney a bercé l’enfance des grands-parents (voir parents) avec des émissions hebdomadaires qu’il présentait lui-même. La nostalgie a donc plus de chance de prendre chez eux, que sur moi par exemple. Les gens autour avaient l’air bien plus enthousiastes que moi.
Néanmoins cela reste un beau show et je ne citerai que les scènes de Haunted Mansion ou de l’apprenti sorcier qui sont splendides, ou certaines images surannées des parcs qui restent touchantes.
Mais globalement je dois reconnaitre que j’ai regardé ce show un peu comme une beauté froide : il est joli mais il ne m’apporte pas l’émotion et le ravissement qu’avait le précédant. Et c’est dommage parce que la chanson « forever young » et ses séquence dans les parcs ou « I believe in Disneyland » que l’on entend en post show m’ont procurée plus d’émotion. Elles véhiculent plus la tendresse, l’amitié et l’amour des parcs ou plus largement de l’univers que Disney a légué à nos générations d’enfants et d’adultes que Celebrate. J’aurai surement été plus touchée si on s’était appuyé sur ces thèmes musicaux et qu’on avait allégé la narration.
Après World of color et un petit tour aux photolocations éphémères de ce parc, il est aux alentours de 4h du matin. Je me décide à repasser sur le parc Disneyland, et autant vous dire que si le parc en est à 22h d’ouverture, moi j’en suis à 24h debout et là ça commence a vraiment devenir compliqué (les files du Starbucks sont toujours affreusement longues).
Un bref détour par l’hôtel plus tard pour déposer mon matériel photo qui compte tenu de son poids n’arrange pas la fatigue et me revoilà. Au final marcher tient éveillé donc ce n’était pas inutile.
Vers 5 h10 comme une armée de zombies on voit des gens quasiment tous revêtu du t-shirt vert fluo du jour converger vers Main Street, U.S.A. et s’asseoir comme pour regarder une parade fantôme défiler. Pour la plupart, les traits sont tirés et le regard un peu vague. Une personne me demande même : « mais vous pensez qu’il va y avoir une parade ? ».
Mais non, on a eu tous les shows : 7 au total. Après assise au bout de Main Street, U.S.A. avec une vue directe sur le château, regarder le jour se lever sur un parc ou on l’a vu se lever, se coucher puis se relever sans jamais passer par la case « mon lit » est un spectacle magique en soit.
Le château n’est pas orienté à l’Est en tous cas le soleil ne se lève pas derrière. Mais la luminosité arrive doucement par paliers et d’un coup, vous vous dite : le parc a allumé les lampadaires ? Et non c’est le ciel qui est allumé, le jour est arrivé !
Pendant ce temps, le drapeau qui a été descendu en fanfare plus tôt dans l’après-midi est levé sans bruit sur le parc un peu groggy.
Certains sont plus en forme que d’autres, je ne sais pas si ils ont passé toute la journée sur le parc, mais en tout cas tout le monde converge à présent à l’entrée et je suis étonnée du monde encore présent.
A 6h tapante un spiel retentit : « Vous l’avez fait ! Cela fait 24h que le parc est ouvert ! ». Une espèce d’explosion de joie accueille l’annonce et l’arrivée des personnages toujours en pyjama.
Au micro, on nous rappelle non sans humour, qu’il va être temps de quitter le parc car si pour nous la journée s’achève, le parc lui ouvre à nouveau dans 3h après un rapide brin de toilette.
Voila, c’est le mot de la fin de 24h juste inoubliables qui ont lancé d’une magnifique façon cette saison des 60 ans de Disneyland en Californie. Si vous avez la chance de pouvoir aller voir cette célébration, n’hésitez pas, elle en vaut vraiment la peine. Et sinon, croisons les doigts pour que dans 2 ans Paris soit aussi au rendez-vous !