Nous voici enfin arrivés au bout de notre voyage. Nous vous invitons donc à faire un retour rapide sur les plus récents événements qu’a connus Disneyland Paris, ainsi qu’à un petit rappel des dernières rumeurs circulant sur le net.
XI. Et après…? (2009-20XX):
L’année 2009 commença sous de sombres auspices pour Euro Disney. La crise économique étant passée par là dès la fin 2008, on s’attendait donc à voir la société replonger dans le rouge.
Mais en cette année 2009, l’humeur est avant tout à la célébration. En effet, après deux années de festivités sur les 15 ans, qui ont vu l’arrivée de nouvelles attractions et d’une nouvelle parade, la Direction décide de poursuivre sur la même ligne. Exit donc les saisons, et bonjour aux événements annuels.
Et en cette année, nous célébrions les 80 ans de Mickey et Minnie Mouse (en réalité, les deux personnages ont fêté leur 80 ans fin 2008), quoi de plus logique donc de faire « la Fête Magique de Mickey ».
Pour l’occasion, les Walt Disney Studios sont une nouvelle fois à l’honneur et accueillent un nouveau show permanent au sein du bâtiment de Disney Channel: « Play House Disney Live on Stage », qui met en vedette les plus célèbres personnages de la chaîne de télévision pour enfants, Play House Disney.
De plus, les Studios bénéficient également d’un nouveau show ambulant, « High School Musical Party! », qui reprend le principe des shows High School Musical des deux précédentes années, en faisant un spectacle medley, incluant également des chansons du troisième opus de la saga.
Après une année sans parade, les Walt Disney Studios accueillent leur nouvelle cavalcade, avec la « Disney’s Stars’n’Cars », tout droit venue des Disney’s Hollywood Studios de Walt Disney World. Mélange entre parade traditionnelle et show, la « Disney’s Stars’n’Cars » met en scène les plus célèbres personnages Disney, qui défilent dans de luxueuses voitures de l’âge d’or de l’automobile américaine.
Au niveau de la restauration, Backlot Express subit un changement du thème. De l’entrepôt des objets de cinéma, on passe à une recréation de plateaux de cinéma, qui reprennent le thème de High School Musical et de la saga cinématographique Pirates des Caraïbes. Du coup, le restaurant change également de nom, et devient le Blockbuster Café.
Mais le Disneyland Park n’est pas en reste. Cela passe d’abord par une redécoration du château. Adieu les bougies et bonjour aux têtes de Mickey. De plus, pour l’occasion, il accueille deux nouveaux spectacles qui innovent par leur côté ultra-interactif.
Le premier, prend place sur Central Plaza, sur la nouvelle scène permanente à 360° du Hub, entre le château et Main Street USA. « Place à la Fête… avec Mickey et ses amis » met en lumière les plus célèbres personnages des grands classiques Disney, dans un show endiablé, où Mickey Mouse et son équipe de danseurs tentent d’apprendre au public, la chorégraphie de l’année à thème.
Le second spectacle se situe à Discoveryland, et met en scène Stitch et ses danseurs de l’espace. « Place à la Dance… à Discoveryland » tente ainsi de faire danser le public sur des airs techno de grands classiques Disney, en se servant du principe du jeu de société Twister Dance (une machine donne des couleurs aléatoirement, et le « danseur » doit suivre le rythme en posant son pied sur la pastille colorée correspondante).
Enfin, un show de dernière minute, la Colonie de Vacances de Dingo, prend place au Chaparral Theater, et reprend étrangement le thème du spectacle hivernal de cette salle, mais dans une version estivale.
Avec la Fête Magique de Mickey, Disney nous propose des shows en relation avec le thème de l’année.
Du côté du Disney Village, la transformation se poursuit, avec la fermeture de « Buffalo Trading Company », la boutique d’articles Western et Country. En remplacement, un nouveau bar/café du groupe Starbucks Coffee prendra place, dans un concept écolo-compatible, nouveau pour la marque.
Certains restaurants subissent également un petit lifting, avec l’ajout de terrasses couvertes, plus adaptées au climat parisien que les anciennes, totalement ouvertes.
De nouveaux arbres sont également ajoutés, et l’office du tourisme d’Île-de-France, présent sur l’esplanade de la gare depuis 1992, fait entièrement peau neuve, pour adopter un style plus proche du néo-haussmannien.
A partir de Novembre 2009, la patinoire de l’Hôtel New-York passe du naturel au synthétique, toujours dans un souci de préservation de l’environnement, dixit la Direction.
Enfin, notons que courant 2009, le complexe change une nouvelle fois de nom, pour revenir à son ancienne appellation de « Disneyland Paris »; le terme « resort » étant jugé trop flou pour une grande majorité des européens.
Cependant, sous ces abords joyeux, tout n’est pas rose dans la Fête Magique de Mickey, et Euro Disney subit de plein fouet les critiques de certains fans et actionnaires du groupe.
Tout d’abord, des critiques concernant le principe même de cette fête, qui ressemble étrangement à ce qui se fait déjà depuis deux ans, avec la célébration des 15 ans: spectacle sur le Hub, train des personnages Disney, décoration de Main Street et du Château, rénovation inutile du Backlot Express…
Ensuite, une critique générale concernant la politique des spectacles du parc. En effet, l’apparition des deux nouveaux show temporaires de l’année a mystérieusement provoqué la suppression des deux Grands Show du Disneyland Park, à savoir « La Légende du Roi Lion » à Vidéopolis et « Tarzan, la Rencontre » au Chaparral Theater. De plus, il semble que l’interactivité des nouveaux shows ait beaucoup de mal à passer auprès du public.
A cela, s’ajoute la mise en place d’horaires décalés pour l’ouverture de certaines attractions et le gel des embauches du personnel saisonnier, ce qui fait peser une charge de travail supplémentaire sur les Cast Members
Enfin, une politique des promotions à tout va, que certains actionnaires dénoncent comme étant dangereuse pour l’image à long terme et les résultats du groupe, est mise en place.
Les résultats annuels tombent finalement courant Novembre, et c’est la douche froide. Malgré la légère augmentation de fréquentation, le Chiffre d’Affaire chute lourdement. Et avec la Crise, la Direction n’a pas pu compter sur le secteur immobilier pour atténuer le choc.
Malgré les compressions budgétaires que nous vous avons décrites ci-dessus, les charges diminuent très peu. Par conséquent, le résultat net replonge dans le rouge, à une valeur bien pire qu’il y a deux ans.
Chose paradoxale parmi tant d’autres, alors qu’une grande majorité des parcs concurrents ont réalisé une année record en cette période de crise, Euro Disney est l’un des seuls à ne pas arriver à en tirer profit. Mais comme il faut « comparer des pommes avec des pommes », dixit notre cher Philippe Gas, comparons donc avec les autres parcs Disney. Du côté des États-Unis, les deux resorts ont réalisé une très bonne année, avec des hausses de fréquentation moyenne de 1 à 9% (contre 0,4% en France). Du côté du Japon, malgré une baisse de la fréquentation (-4% en moyenne), les résultats financiers se sont révélés au dessus des prévisions.
Avec ces résultats, quel avenir alors pour Euro Disney? Et bien l’avenir, il se joue maintenant, en direct sous nos yeux.
En cette année 2010, la Direction a choisi de recommencer sur une nouvelle année à thème. « L’Année de la Nouvelle Génération » nous amène à découvrir ou redécouvrir certains des personnages les plus récents de l’univers Disney, en particulier les personnages de Pixar.
Sur la scène du Hub au Disneyland Park, « l’Incroyable rendez-vous Disney » met en scène les personnages de cette année, dans un show moins interactif que celui de l’année passée, mais beaucoup plus abordable par tous les guests.
A Discoveryland, « Chérie, j’ai rétréci le Public » a fermé ses portes cette semaine, pour faire place au retour de « Captain EO », hommage du groupe Disney à Michael Jackson, qui nous a quitté l’année dernière.
Aux Studios, la « Disney’s Stars’n’Cars » accueille un nouveau char, sur le thème de Ratatouille.
Et toujours dans ce parc, un nouveau mini-land, « Toy Story Playland », ouvrira à la fin de cet été, avec trois nouvelles attractions: RC Racer, ZigZag Spin et Parachute Drop.
Du côté du Disney Village, la mutation se poursuit, avec l’arrivée d’un nouveau Restaurant, « Earl of Sandwich », qui ouvrira au printemps 2011. Une nouvelle grande boutique, World of Disney, dont le permis de construire est déjà déposé, doit également voir le jour, mais on ignore pour le moment quand elle ouvrira. Ce que l’on sait, c’est qu’elle prendra place à l’angle de la rue principale du Disney Village et de la prolongation du boulevard Séramy, permettant ainsi d’achever le côte Nord-Est de la nouvelle artère.
Le Val d’Europe poursuit son agrandissement, avec l’achèvement cette année du nouveau lac du centre urbain, point de départ du nouveau « Quartier du Lac ». Le géant du bricolage, Castorama, a récemment ouvert un magasin sur le Centre Commercial, reprenant le style architectural des grands magasins parisiens.
D’autres programmes immobiliers doivent également voir le jour dans le Quartier de la Gare, afin d’achever définitivement cette partie du centre urbain; et l’hôpital de Jossigny/Marne-la-Vallée doit ouvrir ses portes, courant 2011.
Après les difficultés initiales, le parc d’entreprise Paris-Val d’Europe poursuit lui aussi son développement, mais plus lentement que prévu à l’origine.
Enfin, après deux ans de silence radio, le projet « Villages Nature » commence à faire reparler de lui, avec le lancement de la pré-commercialisation des lots, annoncé il y a quelques semaines.
Et du côté du « triangle » entre les boulevards Séramy, Hergé et les voies ferrées, le projet de nouveau Centre des Congrès, d’une superficie de 25 000m² (plus du double de la capacité conventionnelle actuellement en service) se fait toujours attendre, même s’il semblerait que là aussi, ça se débloque lentement.
Pour ce qui est de l’avenir à plus long terme, on nage actuellement en plein flou artistique. On ignore encore quel est le programme pour les festivités du vingtième anniversaire, qui auront lieu dans deux ans.
Les rumeurs du moment parlent d’un Dark Ride et d’un restaurant sur Ratatouille pour les Walt Disney Studios.
D’autres rumeurs reviennent également, souvent dans les conversations sur les forums, comme de vieux projets qui ressortiraient des cartons, à l’instar d’Indiana Jones Adventure, de Splash Mountain, ou de Soarin’, dont les emplacements et les plans existent déjà. L’arrivé de Star Tours 2 aux États-Unis fait également penser qu’on pourrait prochainement voir débarquer cette mise à jour, George Lucas ayant conditionné cet update à un passage rapide à la nouvelle version dans tout les parcs.
D’autres rumeurs parlent encore d’une expansion significative des Walt Disney Studios, avec prolongation d’Hollywood Boulevard, et la création d’une étendue d’eau au bout, qui permettrait d’accueillir l’un des shows nocturnes du groupe Disney.
Certains vont même jusqu’à parler d’un troisième parc, et d’un parc aquatique.
Pour l’instant, l’avenir reste flou. Quel projet d’envergure sera lancé dans les années à venir?
Mais tous ces projets sont conditionnés aux futurs résultats financiers d’Euro Disney SCA, et sur ce point, c’est encore plus flou. On sait juste que des négociations seraient en cours entre l’Etat et TWDC pour une prolongation de la Convention de 1987. La crise ne favorise pas les investissements, pourtant primordiaux pour le Resort.
Mais même sans nouveautés, le groupe va devoir faire face sur les prochains exercices à de grosses sorties de trésorerie.
La filiale EDA devra racheter les hôtels, dont les crédit baux s’achèveront sur l’exercice 2016-17, et le parc Disneyland à la même époque à peu près. Et chaque année rembourser son énorme dette qui malgré les discours officiels, ne diminue que très peu année après année. En effet, pour rembourser la société s’endette encore plus auprès de la WDC qui petit à petit est en train de devenir le principal créancier du groupe.
Si l’activité ne s’améliore pas rapidement, EDA devra obligatoirement être recapitalisée, ses pertes récurrentes ayant déjà sévèrement écorné ses capitaux propres. Une augmentation de capital paraissant délicate, la maison mère ED SCA n’ayant que peu de liquidités, l’appel à la WDC semble inéluctable. Celle-ci n’aurait qu’à convertir tout ou partie de ses créances pour lui donner une bouffée d’oxygène… Mais cette opération se ferait au détriment des actionnaires actuels de la société cotée.
Une autre hypothèse serait que la WDC rachète la société cotée pour la fusionner avec EDA et contrôler totalement le Resort. Mais bien entendu, cela ne pourrait se faire qu’après 2017, TWDC étant limité à 49% maximum de participation par la Convention de 1987, sauf si elle venait à être modifiée d’ici là.
Quoi qu’il en soit, pour savoir ce qu’il en sera vraiment de l’avenir, il n’y a qu’un seul endroit, et c’est ici, sur la Gazette Disney , et sur notre forum.
Nous vous remercions de nous avoir suivis pendant ces quatre semaines, dans cette aventure extraordinaire, toujours à la limite, entre Rêve… et Cauchemar !