Logan revient dans un film qui lui est consacré Wolverine : le Combat de l’Immortel (dans les salles dès le 24 juillet), avec une mise en scène de James Mangold (Night and day) et un scénario de Scott Frank (Minority Report).
Logan, l’homme au caractère d’ours, est invité au Japon pour faire ses adieux à un ami mourant, à la tête de la compagnie Yashida. Il y rencontre Mariko, la petite-fille et héritière de cet ami. Logan la protège dans un voyage à travers le japon d’aujourd’hui, alors qu’elle est menacée par plusieurs organisations. Durant ce voyage, Logan va découvrir la douleur lors de la perte de sa faculté de guérison et il devra gérer un véritable conflit intérieur entre Logan et Wolverine encore traumatisé par la mort de Jean Grey.
Si l’histoire fonctionne, elle reste assez prévisible et dans la lignée des derniers films Marvel, avec quelques raccourcis un peu gros et même un « ouf, c’était un rêve ». Cet opus se passe après la mort de Xavier (X-Men 3 : l’Affrontement Final), ce qui justifie que Logan n’aille pas chercher de l’aide du coté des X-Men et n’en rajoute pas aux incohérences de la saga. Du moins jusqu’au générique de fin…
L’histoire est, bien sûr, centrée sur Logan, que l’on retrouve au début du film en homme sauvage dans une forêt, carburant essentiellement au whisky-cigare. Régime que l’on ne retrouve pas dans le film, même quand Logan est en très mauvais état, heureusement il ne perd ni son humour ni son sens de la répartie. Il est hanté par la mort de Jean Grey et vit assez mal son immortalité.
Il a rencontré Shingen Yashida en 1945 lors de l’attaque de Nagasaki où il lui a sauvé la vie. Si Logan n’a pas pris une ride depuis tout ce temps ce n’est pas le cas de Shingen qui arrive au bout de sa vie après être devenu l’une des personnes les plus influentes du pays en développant le groupe Yashida. Il invite Logan à Tokyo pour lui faire ses adieux et encore une fois lui exprimer sa gratitude en lui proposant de lui enlever son immortalité.
La petite-fille et héritière de Yashida ne voulait pas du groupe et cet héritage-là met en danger. Naturellement Logan va endosser le rôle de justicier et l’escorter dans sa fuite.
Les décors japonais de François Audouy (Watchmen, Charlie et la Chocolaterie), sont magnifiques : les vallées montagneuses, les bâtiments traditionnels et les costumes, les côtes et la ville. Les effets spéciaux sont aussi de très grande qualité. Les images sont d’une grande lisibilité et s’enchaînent avec une grande fluidité, on regrettera quand même le manque de plans fixes pendant les séquences de combat qui nous auraient laissés respirer. Le gros point noir du film se trouve en fait du côté du relief : en plus de ne pas avoir d’utilité, sa qualité varie de moyenne à pénible. La musique de Marco Beltrami (Die Hard 4, World War Z) colle au film tout en restant discrète.
Ce film remplit donc sa mission de divertissement familial en nous proposant un mélange d’action et d’humour propre à Wolverine. Le tout sans bain de sang. Et pour les adeptes de la VO, c’est un très bon sous-titrage qui nous est proposé.