Le 22 mars 2002, on découvrait Monstres et Cie. Onze ans après, nous retournons à Monstropolis avec Monstres Academy , dans les salles à partir du 10 juillet partout en France.
Même quand il n’était qu’un tout petit monstre, Bob Razowski rêvait déjà de devenir une Terreur. Aujourd’hui, il a travaillé dur pour être enfin en première année à la prestigieuse université Monstres Academy, où sont formées les meilleures Terreurs. Son plan de carrière bien préparé est pourtant menacé par sa rencontre avec Jacques Sullivent, dit Sulli, un vrai crack qui a un don naturel pour Terrifier. Aveuglés par leur désir de se prouver l’un à l’autre qu’ils sont imbattables, tous deux finissent par se faire renvoyer de l’université. Pire encore : ils se rendent compte que s’ils veulent que les choses aient une chance de rentrer dans l’ordre, ils vont devoir travailler ensemble, et avec un petit groupe de monstres bizarres et mal assortis…
Pour cette préquelle, c’est Dan Scanlon qui est aux commandes. Il a suivi une formation d’illustrateur au Colombus College of Art and Design (Ohio). Il rejoint Pixar en 2001 comme Storyboardeur pour Cars puis Toy Story 3. Il co-réalise avec John Lasseter le court métrage Martin et la Lumière Fantôme pour les bonus de Cars. En dehors de ses activités chez Pixar, il réalise un film en prise de vue réelle sorti en 2009, Tracy.
Dan Scanlon, Amanda Jones et Kori Rae lors de la production de Monstres Academy
Le film qui doit nous raconter la construction de l’amitié entre Bob et Sulli se découpe en trois parties: la séquence pré-générique qui présente Bob enfant et ses motivations, en nous rappelant le fonctionnement de l’usine. La deuxième partie, l’arrivée à l’université et la rencontre avec Sulli, leur duel, classique des films de facs, intello contre le beau gosse héritier, jusqu’à ce que les deux se fassent virer. Et la troisième partie où après avoir parié avec la doyenne, ils doivent allier le physique terrifiant de Sulli et les connaissances de Bob pour tenter de gagner les jeux de la peur afin de réintégrer l’école. En bonus, on apprend l’origine de la rancœur de Léon envers Sulli.
S’il y a un nombre de personnages impressionnant, l’histoire n’est portée que par une poignée :
–La doyenne Hardscrabble, une ancienne terreur d’élite, pense qu’il y a les monstres qui font peur et les autres. Persuadée que Bob n’a pas le physique pour être une terreur, elle accepte de le réintégrer au programme de formation avec son équipe s’ils gagnent les jeux de la peur.
–Bob et Sulli, tous les deux ont le même rêve, devenir une terreur, si Bob bachote tous ses cours, Sulli pense que sa popularité et son physique impressionnant suffiront, et chacun veut prouver à l’autre qu’il est le meilleur dans une rivalité qui va dégénérer sous les yeux de la doyenne qui les sanctionne en les excluant. Ils vont intégrer la communauté Oozma Kappa (OK), composée d’anciens élèves ayant échoué, et être obligés de s’entraider pour participer aux jeux de la peur.
-la fraternité des Rois d’Omega Ror (RΩR), c’est La communauté, celle des gens cool, celle où il faut être. Ce sont aussi les champions des jeux de la peur et sont prêts à tout pour garder le titre.
Pour le rendu, tous ceux qui se souviennent du premier ne seront pas perdus, on est dans la parfaite continuité de Monstres et Compagnie. Le même style de graphisme, la musique de Randy Newman (Monstres & Cie, Cars, la Princesse et la Grenouille…), la typographie du générique etc… Beaucoup de figurants de ce volet sont les personnages secondaires du premier.
Monstres Academy est fidèle au premier film, avec une histoire fraîche aux rebondissements nombreux, bien que souvent prévisibles. On ne s’ennuie pas et on retrouve nos héros avec plaisir.