Pendant cette période estivale, rafraichissez-vous un peu avec nous, car ce Disney de Noël on vous le promet sera… « Frozen » ! Jeudi 4 juillet dernier avait lieu à Paris la première présentation presse de La Reine des Neiges. Lors de cet événement, en présence du producteur Peter Del Vecho (Hercule, La Planète aux Trésor, Chicken Little, La Princesse et la Grenouille, Winnie l’Ourson) nous avons découvert plusieurs scènes à divers stades de production et deux chansons du film (c’est à dire un peu moins d’une demi-heure d’images), mais de quoi nous donner déjà un premier aperçu. Nous avons pensé à vous, et n’avons pas manqué de vous ramener ainsi nos premières impressions et ce que l’on sait déjà du film et de ses personnages !
La Reine des Neiges est l’adaptation du célèbre conte du même nom, écrit et publié en 1844 par Hans Christian Andersen, à qui l’on doit La Petite Sirène, Le Vilain Petit Canard, Le Petit Soldat de Plomb et La Petite Fille aux Allumettes également adaptés par Disney respectivement en long et courts métrages.
L’histoire originale de La Reine des Neiges est celle de deux enfants Kay et Gerda, deux amis pauvres très heureux ensemble, jusqu’au jour où deux éclats d’un miroir créé par un sorcier maléfique, qui a malencontreusement été brisé, viennent se nicher dans le cœur et l’œil de Kay.
Ce miroir avait le pouvoir de rendre mauvais et laid tout ce qui était beau et de rendre le cœur le plus pur, le plus glacial, ainsi le gentil Kay devint méchant et insolant. Un jour qu’il faisait du traineau, la Reine des Neiges, pour qui il avait une certaine fascination, vint le kidnapper et l’emmener dans son palais de glace.
La petite Gerda qui éprouvait tant d’amour pour son ami se lança à sa recherche. Et c’est ainsi que l’aventure commence pour la fillette qui rencontra sur son chemin notamment une magicienne avec un jardin et des fleurs enchantées, qui rêvant d’avoir une petite fille lui fit oublier son ami, elle y resta plusieurs mois avant de repartir à sa recherche.
Sur le chemin elle rencontra une corneille apprivoisée qui lui parla d’un jeune homme ressemblant à Kay qui avait été demander la main de la princesse du coin en mariage, elle se rendit au château le cœur plein d’espoir mais ce n’était pas lui, et Gerda déçue continua sa route mais cette fois-ci avec un carrosse donné par le prince et la princesse. Mais son carrosse attira des brigands qui la volèrent, et elle ne dut la vie sauve qu’à la petite fille des brigands qui voulut la garder avec elle. Là elle apprit par des pigeons qui avaient étés témoins de la scène entre Kay et la Reine des Neiges, qu’il était sûrement maintenant en Laponie. Et c’est aidé du renne de la petite fille des brigands qu’elle partit direction le grand nord !
Lorsqu’elle le trouva dans le palais gelé de la Reine des Neiges et qu’elle pleura sur lui, les larmes de la fillette firent fondre le cœur de glace du garçon qui pleura à son tour, faisant ainsi partir l’éclat de verre qu’il avait dans l’œil.
Ainsi ils purent rentrer chez eux, et au terme de leur voyage réaliser que le temps avait passé mais qu’ils n’étaient déjà plus des enfants, même si leurs cœurs le resteraient toujours.
Voilà pour le conte original qui est plutôt sombre, mais terriblement beau et poétique, comme nombre des contes d’Andersen. Mais autant vous prévenir tout de suite, l’adaptation de Disney est à 100 000 lieux de la version originale. D’ailleurs pour tout dire il ne reste qu’une seule chose : la Reine des Neiges. Exit Gerda et Kay, l’histoire du miroir, seul résiste dans une certaine mesure l’histoire du cœur de glace. Mais c’est tout. Le personnage principal de cette histoire est Elsa, la Reine des Neiges, qui était le personnage secondaire de la version d’Andersen. Enfin, une Reine des Neiges, parce qu’il faut être honnête, elles n’ont rien à voir. Au fond c’est une histoire 100 % originale que Disney nous offre, et l’on pourrait tout autant oublier que c’est une adaptation d’un conte de Andersen. D’ailleurs il vaut mieux effacer ça de sa mémoire, pour éviter que certains ne soient déçus.
Mais me direz-vous, pourquoi avoir choisit d’adapter un conte si c’est pour s’en éloigner à ce point ? Eh bien il faut savoir que comme de nombreuses belles histoires, La Reine des Neiges était en projet d’adaptation depuis des années, et Walt Disney lui même s’y était essayé. Souvenez-vous que cela avait pris également beaucoup de temps pour La Petite Sirène, que Walt Disney avait également voulu adapter sans toutefois trouver la direction qui le satisfaisait.
Ce fut la même chose pour ce conte-ci, durant des années on essaya de le ressortir mais en vain. Pourtant en 2010 sort Raiponce et c’est un franc succès. Pourtant combien d’entre vous savent que l’adaptation de Raiponce est également très différente du conte de base ? A tel point que dans la version anglophone le titre n’est même pas « Rapunzel » mais « Tangled » (ndlr : Emmêlée) pour bien marquer cette distance prise avec le conte des Frères Grimm. Pourquoi ne pas appliquer la même recette à La Reine des Neiges ? Qui d’ailleurs se nomme « Frozen » (ndld : Gelée) en anglais. Peter Del Vecho, le producteur donc, nous a expliqué pourquoi il a été décidé de s’éloigner ainsi du conte de base. Le plus dur au final a été de trouver un angle d’attaque pour être le cœur de l’histoire, ils ne voulaient pas que le film soit aussi sombre que le conte, mais qu’il soit assez moderne pour les enfants d’aujourd’hui. Au final le plus simple et évident a été de faire en sorte que les deux héroïnes de l’histoire soient sœurs, c’est ce détail crucial qui pouvait amener tout l’aspect émotionnel qu’ils désiraient pour le film.
Mais donc au final quelle direction ont pris Chris Buck (Tarzan) et Jennifer Lee (Les Mondes de Ralph) pour la version Disney ?
Elsa et Anna sont toutes deux princesses du Royaume d’Arendelle et vivent dans un château entouré de paysages magnifiques faits de montagnes. Un vrai décor de conte de fées, elles ont tout pour être heureuses en somme, sauf que Elsa l’ainée, est née avec de mystérieux pouvoirs, elle peut contrôler la neige et la glace. Un jour alors qu’elles jouaient, Elsa frappe accidentellement sa sœur de son pouvoir glacé, terrorisés leurs parents amènent la fillette à un troll qui la guérit et efface les souvenirs des pouvoirs de sa sœur de sa mémoire. Elsa apprend que ses pouvoirs bien que beaux sont dangereux et qu’ils grandiront avec le temps, et qu’ainsi elle peut devenir une menace pour les gens qu’elle aime. Les parents décident de séparer les fillettes, et de cacher les pouvoir d’Elsa aux yeux d’Anna mais aussi du reste du monde.
En grandissant Anna devient optimiste, énergique et déterminée, elle essaye de se rapprocher de sa sœur ainée avec qui elle était très proche enfant. Cependant le temps passe et à 18 ans elle décide de finalement trouver quelqu’un d’autre avec qui créer des liens, c’est à ce moment qu’elle rencontre le prince Hans (au début de l’histoire, le parfait prince charmant), le jour du couronnement de sa sœur.
Sauf que tout ne va pas se passer comme prévu, une dispute entre les sœurs va éroder le « self control » de la nouvelle reine qui par accident va libérer son pouvoir et plonger le royaume entier dans un hiver éternel…
Anna n’a plus qu’à partir à la recherche de sa sœur devenue la Reine des Neiges et qui s’est enfuie pour sauver le royaume de cette malédiction… Mais Anna arrivera-t-elle à bout de ce mauvais sort, et empêchera-t-elle le cœur de sa sœur de devenir froid comme de la glace, quitte à risquer peut-être sa propre vie ? Et voilà c’est le début de cette folle aventure au cours de laquelle nous rencontrerons de nombreux personnages hauts en couleurs le tout rythmé par une magnifique musique et de superbes chansons.
C’est assez rare pour le souligner, pour une fois nous avons deux princesses dans une histoire, et deux sœurs qui plus est. Cet aspect sororal des relations familiales n’avait encore jamais été exploité. Cendrillon a bien des demi-sœurs, ou Ariel de nombreuses sœurs, mais ces relations ne sont jamais le cœur du film. Ce qui donne déjà un caractère original au film et au traitement de l’histoire. Ces deux sœurs que tout sépare n’en sont pas moins tout autant attachantes. L’insouciance, l’optimisme et l’énergie de Anna ne sont pas sans rappeler Raiponce. Mais pas sur le plan physique comme les premiers visuels avaient pu le laisser penser, car au final leur seule ressemblance est dû à la technique d’animation utilisée. Non elles se ressemblent plus sur le plan psychologique, et leur façon de parler, surtout lorsque Anna interagit avec les deux protagonistes masculins Hans et Kristoff.
Elsa quant à elle, nous touche de par l’isolement qu’elle ressent depuis sa toute jeune enfance et sa peur de devenir un jour un monstre en libérant son pouvoir. Elle ressemble plus à la princesse de conte de fées traditionnelle que sa sœur, isolée comme dans une tour par ses pouvoirs. Elle doit constamment contrôler ses émotions qui sont le facteur de déclenchement de ses pouvoirs, ainsi on l’imagine aisément s’empêcher de rire, de pleurer, pour devenir quelqu’un de maitrisé et d’apparence froide. Et finalement c’est en devenant pleinement la Reine des Neiges qu’elle devient libre et enfin elle-même.
Elsa en Reine des Neiges est d’une classe infinie ! Si les petites filles risquent de préférer Anna, les adultes eux préférons à coup sûr Elsa, qui a d’ailleurs un petit côté sexy en devenant la Reine des Neiges. On ne vous dévoilera pas ce que l’on a vu dans les quelques scènes visionnées, on risquerait de vous dévoiler beaucoup trop l’intrigue du film, cependant on peut d’ores et déjà vous dire que la scène de la construction du palais de glace d’Elsa risque d’être une des plus belles et émouvantes scènes du film ! La chanson est juste sublime, peut-être même une des plus belles composées depuis ces dernières années. La voix V.O de Idina Menzel (Il était une Fois, Wicked, Glee) est juste parfaite, espérons que la voix française aura autant d’émotion et de puissance dans la voix.
A côté de ça les autres personnages principaux sont plus axés sur l’humour, comme Olaf le bonhomme de neige créé par Elsa, qui ne rêve que d’une chose….l’été ! Autant dire que son rêve va donner lieu à des scènes assez cocasses notamment la chanson où il explique son plus grand rêve. Olaf apporte beaucoup d’humour et de légèreté au film, de plus il est adorable, il fera certainement fondre le cœur de plus d’un spectateur. Il interagit beaucoup avec Sven, le renne compagnon de Kristoff qui se comporte plus comme un chien que comme un renne d’ailleurs. Toutefois on ne peut pas s’empêcher de penser à Pascal et Maximus les deux personnages animaliers de Raiponce, tant au niveau des mimiques que de l’humour utilisé pour le film, ce qui ressortait d’ailleurs déjà beaucoup dans le « teaser humoristique » les mettant en avant. Une preuve de plus que La Reine des Neiges surfe sur la vague du succès de Raiponce.
D’ailleurs les deux personnages masculins Kristoff et Hans ne sont pas non plus sans rappeler par certains côtés Flynn Rider, surtout Kristoff. Outre le fait qu’il ressemble étrangement à l’une des premières recherches graphiques de Flynn (où Flynn ressemblait plus à un montagnard qu’à un voleur patenté), ils possèdent tous deux le sens de la répartie et l’ironie. Difficile d’en dire plus sur Hans (qui tient son nom d’ailleurs de Hans Christian Andersen) on l’a très peu vu, il a l’air plus conventionnel, plus proche du prince charmant idéal, tandis que Kristoff, sous ses airs de grand solitaire, pourrait cacher un grand cœur chevaleresque. La présence de deux personnages masculins risque-t-elle de créer une tension amoureuse et un triangle amoureux ? Il faudra voir le film pour le savoir, mais ça serait presque une première dans un film d’animation Disney issu d’un conte de fées, où l’on sait toujours à l’avance avec quel prince charmant la princesse aura sa happy end.
Musicalement parlant c’est Robert Lopez et sa femme Kristen Anderson-Lopez qui vont s’occuper de composer et écrire les musiques et chansons du film. Ils avaient déjà tous deux travaillé sur les chansons de Winnie L’ourson, mais aussi sur le musical Finding Nemo à Animal Kingdom en Floride, à côté de ça lui a co-écrit une chanson pour la série Disney Channel Phineas et Ferb. En parallèle ce sont bien évidemment tous deux de grands compositeurs de Broadway. Et c’est sur ce point qu’il faut insister, les deux chansons que nous avons eut l’occasion d’écouter en avant-première (interprétées par Elsa et Olaf) auraient toutes deux leur place intégrante dans un musical de Broadway. La Reine des Neiges sera un vrai film d’animation musical, au même titre que La Petite Sirène, La Belle et la Bête ou encore La Princesse et la Grenouille. Les chansons font partie intégrante de l’intrigue, et elles sont clairement là pour véhiculer les émotions qui passeraient moins bien par de simples dialogues. D’ailleurs les musiques et l’animation ont été créées en même temps, et Peter Del Vecho nous a confirmé que le film avait été conçu comme un musical, car pour lui la musique véhicule mieux les émotions que tout le reste.
Il va falloir maintenant être un peu patient pour connaître le dénouement de l’histoire et se faire une vraie idée du film, parce que c’est compliqué au fond de juger un film sur des extraits d’autant plus quand ils ne sont pas terminés au niveau de l’animation. Certaines scènes étaient d’ailleurs juste crayonnées. Mais ce que l’on peut d’ores et déjà dire c’est que ce Disney s’annonce magnifique et dans la pure tradition des Disney de Noël d’antan. Que demander de plus ? Une belle histoire, des personnages variés, une belle histoire d’amour, une musique sublime. Il ne reste plus qu’à attendre, en plus du père Noël, ce joli présent que nous offrira Disney au moment des fêtes !
La Reine des Neiges, le 4 Décembre au Cinéma (et en avant première dès le 20 Novembre au Grand Rex à Paris) !