Notre Gazette a pu découvrir Toy Story 4 samedi soir lors de l’avant première française en présence d’une partie du casting français. Après la fin quasi-parfaite de Toy Story 3, est-ce l’opus de trop ?
Woody a toujours su quelle était sa place dans le monde, et sa priorité a toujours été de prendre soin de ses « jeunes propriétaires », qu’il s’agisse d’Andy ou désormais de Bonnie. Alors, lorsque la nouvelle création fétiche de la petite Bonnie, refuse de se voir comme un jouet et se dépeint lui-même comme un déchet, Woody entreprend de lui démontrer toutes les raisons pour lesquelles il devrait se réjouir d’en être un.
Embarqué avec ses autres compagnons, dans le « road trip » que Bonnie fait avec ses parents, Woody va vivre une odyssée inattendue au cours de laquelle il va retrouver son ancienne amie La Bergère. Des années en solitaire sur la route ont développé chez elle un goût pour l’aventure et l’indépendance qui contraste fortement avec son apparence de porcelaine délicate. Même si Woody et La Bergère réalisent qu’un monde les sépare, ce ne sera pas leur principal problème…
9 ans après le dernier film, Disney nous présente donc les nouvelles aventures de Buzz (Richard Darbois) et de Woody (Jean-Philippe Puymartin). Réalisé par Stephany Folsom (scénariste sur Vice-Versa) et produit par Jonas Rivera (producteur de Là haut et Vice-Versa) et Mark Nielsen (Vice-Versa, Cars 2), ce film marque le retour d’une héroïne oubliée La Bergère.
Doublée par l’excellente Audrey Fleurot (Kaamelott), ce personnage apporte une importante fraicheur au film et lui permet d’aborder un thème encore absent de la saga. A quoi sert un jouet ? Qu’est ce que la loyauté ? Le film répond à ces questions.
Techniquement irréprochable avec un photo-réalisme des plus impressionnants, Toy Story 4 fait un quasi sans faute technique tandis que Randy Newman nous offre une bande sonore, certes propres, dont les nouveaux titres me sont vite sortis de la tête. A noter que c’est Charlélie Couture qui reprend du service (ayant déjà travaillé sur Toy Story 1 et 2) pour l’adaptation de ses chansons en français et leur interprétation.
En réalité dans ce film, la vieille bande de Woody est presque mise de côté et ce sont de nouveaux jouets qui sont mis en avant avec bien sûr Fourchette (Pierre Niney), personnage très touchant, qui sert d’intrigue au film. Jamel Debbouze et Franck Gastambide servent de duo comique au film avec les personnages de Ducky et Bunny, lot gagnant d’un jeu à la fête foraine. Même si certaines scènes sont hilarantes, ces personnages finalement apportent peu à l’intrigue et servent uniquement de Comic Relief… La grande surprise vient de Duke Caboom (Marc Arnaud), jouet cascadeur canadien, qui apporte un vrai plus au film.
Le scénario du film reste simple et efficace. En nous replongeant directement dans le passé pour découvrir le destin de la Bergère, le film nous remet dans le contexte efficacement et présente les questions existentielles que Woody se pose de façon efficace. Souffrant d’un peu de lenteur, le rythme du film nous permet de souffler entre deux scènes d’actions sans pour autant s’ennuyer. Seule la fin nous laisse un peu sur notre faim : trop rapide et trop prévisible, dommage. Mais cela ne gâche pas le film, mais l’empêche d’atteindre l’émotion ressenti lors de Toy Story 3.
Est-ce la dernière aventure des jouets ? Non. Un spin-off a déjà été annoncé pour la plate-forme Disney+ centré sur le personnage de Fourchette.