Succès surprise de l’année 2014, les Gardiens de la Galaxie de Marvel Studios reviennent dès ce 26 avril 2017 pour un deuxième opus de leurs aventures déjantées. Avec ce nouveau film portant le titre très sobre de « Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 », en référence à la compilation musicale pop-rock des années 70 qui accompagne une nouvelle fois le film, la Maison des Idées a-t-elle réussi à réitérer la bonne surprise du premier volet ? C’est ce que La Gazette de Mickey vous propose de découvrir dans notre critique du film.
À l’été 2014, Marvel Studios présentait au monde sa nouvelle production, et quatrième film de la Phase 2 de l’Univers Cinématographique Marvel (Marvel Cinématique Univers en anglais, ou MCU) avec Les Gardiens de la Galaxie. C’est le premier film à explorer complètement la dimension cosmique de l’univers Marvel, là où les deux premiers Thor et Avengers ne l’avaient fait qu’effleurer, les intrigues de ces héros étant très terri-centrées. Mais avec les Gardiens, l’histoire se passe dans toute la Galaxie, l’occasion de rencontrer de nombreuses créatures, et surtout de dévoiler enfin au grand jour l’intrigue principale du MCU, celle tournant autour des Pierres d’Infinité et de celui qui cherche à les acquérir, Thanos. Si les Avengers sont les protecteurs de la Terre, alors les Gardiens sont ceux de la Galaxie. Et ce n’était pourtant pas chose facile, tant les caractères de cette bande de bras cassés de l’espace étaient aux antipodes les uns des autres.
Les intrigues de ce second opus changent singulièrement du premier volet. Là où le premier se devait d’introduire l’ensemble des personnages ainsi qu’ancrer l’histoire des Gardiens dans le MCU, ce deuxième film est beaucoup plus centré sur l’approfondissement des liens entre les personnages et la notion de famille avec la traditionnelle question en filigrane : notre véritable famille est-elle notre famille biologique ou celle que l’on se construit ? C’est à cette épineuse question à laquelle Peter Quill va devoir répondre et qui aura des conséquences certaines sur l’avenir même de la Galaxie. Cependant, même si cette nouvelle histoire, toujours signée de James Gunn (Scooby-Doo, l’Armée des Morts), se veut plus sérieuse que la précédente, les aspects comiques de situation et action, qui avaient fait le succès du premier opus, sont toujours présents.
Avec en toile de fond musicale une nouvelle cassette audio dont la mère de Peter Quill avait le secret, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 nous entraîne dans la suite des aventures de cette drôle de bande de mercenaires aux confins du cosmos. Les Gardiens vont cette fois devoir lutter pour rester unis lorsqu’ils percent le mystère de la véritable filiation de Star-Lord. Ceux qui autrefois étaient leurs ennemis vont devenir leurs alliés, et des personnages bien connus des fans des comics vont venir en aide à nos héros… Avec Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2, l’univers cinématographique Marvel prend une nouvelle dimension.
En tête d’affiche, nous retrouvons donc notre groupe de héros cosmiques préférés, à savoir Peter Quill alias Star-Lord, Gamora et Drax le Destructeur, toujours interprétés respectivement par Chris Pratt (Jurassic World, Passengers), Zoe Saldana (la saga Star Trek, Avatar), et Dave Bautista (Spectre, Blade Runner 2049). Ils sont une nouvelle fois accompagnés de Rocket, le raton-laveur anthropomorphe, qui a encore la voix suave de Bradley Cooper (American Bluff, American Sniper, Joy) et la gestuelle de Sean Gunn (le frère du réalisateur), et de son fidèle acolyte végétal, Groot.
Si un membre de l’équipe a bien changé depuis le premier film, c’est bien Groot, ou comme il faut l’appeler maintenant : Bébé Groot. Comme nous avions pu le voir à la fin des Gardiens de la Galaxie, Groot est maintenant revenu à la taille « jeune pouce » même s’il n’est plus en pot. Bébé Groot garde tout le côté « pataud » qu’il avait adulte tout en possédant une candeur et une innocence propres à sa nouvelle dimension. Même avec la taille mini, Bebé Groot ne s’en laisse pas conter et il sera d’une aide précieuse pour l’équipe. C’est toujours Vin Diesel (la saga Fast & Furious) qui assure le doublage de la seule réplique du personnage : « Je s’appelle Groot ».
Lors de leurs aventures, nos Gardiens de la Galaxie vont très vite rencontrer l’un des personnages principaux du film, si ce n’est LE personnage principal : Ego. Ego est le père de Peter Quill. Comme le laissait entendre Nova Prime à la fin du premier opus, Ego n’est pas un être humain, mais le représentant d’une race tout à fait particulière. Peter va ainsi découvrir quelles sont les vraies origines de sa partie « extra-terrestre » et les plans que « papa » a prévus pour lui. C’est Kurt Russel (New-York 1997 ; Stargate, la Porte des Etoiles ; l’Ecole Fantastique) qui prête ses traits à Ego.
Ego ne voyageant jamais seul, l’équipe va également faire la connaissance de Mantis, interprétée par la frenchie Pom Klementief (Sans Armes, ni Haine, ni Violence ; Loup ; Les Kaïra). Fidèle suivante d’Ego, elle est la dernière représentante de sa race, et possède un certain nombre de pouvoirs dont le don d’empathie. Ce don va d’ailleurs être à l’origine de pas mal de situations cocasses, notamment avec Drax qui, très Terre à Terre, n’hésite pas à dire ce qu’il pense « sans filtre ». Cependant Mantis cache de lourds secrets qui pourraient avoir des répercussions sur Peter, sur son équipe, voire même sur la Galaxie toute entière.
Notre équipe de choc de Gardiens défend toujours le « faible » contre les méchants… et contre rétribution bien sûr. C’est ainsi que nous faisons la connaissance de nouveaux personnages, « Le Peuple Souverain », gouverné par la terrible Ayesha, jouée par Elizabeth Debicki (Gatsby le Magnifique, Everest). Le peuple souverain est un peuple que l’on peut qualifier de particulièrement arrogant et condescendant. Le plus grand affront qu’on puisse leur faire est de les voler, et plus particulièrement voler leurs précieuses batteries. Dans ce cas, la sentence est tout bonnement la mort, et certains membres de l’équipe auraient mieux fait de s’en souvenir.
En parallèle de l’intrigue principale, une intrigue secondaire nous permet de rencontrer un autre nouveau personnage : Stakar Ogord. Campé par l’acteur de renom, Sylvester Stallone (les sagas Rocky, Rambo, et The Expendables), Stakar est le « chef suprême » des différents clans de ravageurs, dont celui de Yandu Udonta, l’extra-terrestre qui a enlevé Peter Quill sur Terre.
Le clan de Yandu, toujours interprété par Michael Rooker (Jumper, la série The Walking Dead), a justement été banni par Stakar des rangs des ravageurs pour avoir enfreint l’une des principales règles du code, à savoir la pratique du trafic d’enfants. Mis au banc des ravageurs Yandu va tout faire pour expier ses fautes, quitte à se mettre une partie de son équipage à dos. Cependant, il pourra toujours compter sur son fidèle subordonné Kraglin (Sean Gunn) pour le soutenir et l’aider.
Enfin, nous retrouvons également Nebula, la demi-sœur de Gamora. Remise aux Gardiens de la Galaxie par le Peuple Souverain en échange de leur travail, Nébula voue toujours une haine féroce à Gamora et est tiraillée entre son désir de la tuer et son désir de comprendre pourquoi elle les a trahis, elle et leur père adoptif Thanos. C’est Karen Gillan (The Big Short, la série Doctor Who) qui retrouve la combinaison mi-mécanique, mi-biologique de Nebula.
Derrière la caméra, et après le script, nous retrouvons également James Gunn (Horribilis, Super, My Movie Projet), qui prouve une nouvelle fois qu’il maîtrise totalement son sujet. Après le succès du premier film, la production lui a laissé carte blanche pour ce second opus, tant et si bien que Gunn est probablement le seul réalisateur de Marvel Studios à avoir la liberté artistique totale qu’il souhaite. L’aspect visuel n’a pas été oublié avec un rendu et des décors encore une fois sublimes, tant dans la photographie que dans la réalisation des effets spéciaux.
De la même manière, cette suite est soutenue d’une main de maître par un « Awesome Mix vol.2 » et une bande originale toujours signée par le compositeur Tyler Bates (Watchmen, Sucker Punch). Le rendu nous donne une nouvelle fois un space opéra musicalement décalé, grâce à de grands hits des années 1970, et soutenant à merveille les moments de tension et d’émotion du film grâce à la composition classique, dont les thèmes jouent à merveille avec ceux déjà développés dans le premier volet, ce qui change énormément des autres bandes originales Marvel, souvent insipides, et snobant même parfois le travail réalisé précédemment sur une même franchise.
En conclusion, nous pouvons vous assurer que cette suite se révèle à la hauteur du premier volet, ainsi que des dernières productions de la Marvel Studios. Le pari est une nouvelle fois réussi pour James Gunn, qui a par ailleurs signé pour la réalisation du volume 3 des aventures de nos héros, qui devraient débarquer sur les écrans à l’horizon 2020. Mais en attendant, nous ne pouvons que vous conseiller de courir voir Les Gardiens de la Galaxie Vol.2 au cinéma dès ce 26 avril 2017, et de surtout bien rester jusqu’à la fin du générique comme pour toutes les productions Marvel, car ce film vous réserve une demi-dizaine de petites surprises.