Vendredi 18 décembre avait lieu une séance privée, en avant première, de la Princesse et la Grenouille. Quelques privilégiés ont pu assister à cette séance suite à un concours lancé par l’équipe de Zuzu Disney pour les festivités du 10ème anniversaire du site. C’est ainsi que les membres de certains forums disneyens tels que Disney Central Plaza, Disney club Forum, The Art of Disney Animation, Disney • Pixar, Disney Magic Interactive .. ainsi que la Gazette Disneyplus, se sont retrouvés tout près des Champs Elysées pour visionner le tant attendu dernier-né des studios Disney. Avant de vous faire part de mon avis sur le film, il serait bon de situer l’histoire dans son contexte.
Sur chaque siège attendaient de petits packages de goodies
Un cahier la Princesse et la Grenouille, le dossier de presse du film, une clé usb-lecteur mp3 Disney, le catalogue des prochaines sorties des studios Disney, le DVD Les copains de Noël* Synopsis *
Sur les bords du Mississippi, dans les années 20, La Nouvelle-Orléans vibre au son du jazz et de la romance. Pourtant, la belle Tiana n’a pas une minute à perdre en rêvant à l’amour. Passionnée par la cuisine, elle se consacre entièrement à son plus cher désir : devenir une restauratrice à succès et accomplir ainsi le rêve de son père. Mais malgré ses efforts, les obstacles se multiplient. Un séduisant jeune prince, Naveen, vient d’arriver en ville, attiré par sa passion du jazz. Gâté, irresponsable et paresseux, le jeune homme a jusqu’ici compté uniquement sur son charme pour réussir dans la vie. Sa richesse et son rang attirent le malfaisant Dr Facilier, un sorcier qui pratique la magie noire. Ne parvenant pas à profiter de la fortune du prince, Facilier se venge, et le transforme en grenouille. Naveen persuade Tiana de lui donner un baiser pour qu’il retrouve sa forme humaine. Mais le résultat n’est pas celui espéré : c’est la jeune fille qui est à son tour métamorphosée en batracien. Voilà nos deux amphibiens errant dans le bayou, traqués par des chasseurs de grenouilles. Ils espèrent trouver de l’aide auprès d’une mystérieuse sorcière âgée de 197 ans, Mama Odie. Au fil de leur périlleux voyage, Tiana et Naveen vont rencontrer une luciole cajun éperdue d’amour, et un alligator joueur de jazz. Face au danger, ces deux « grenouilles » vont apprendre à voir le meilleur l’une chez l’autre, à surmonter leurs différences et à faire face ensemble aux épreuves. Elles vont aussi découvrir que les rêves peuvent devenir réalité… mais jamais comme on s’y attend !
*Critique *
Le Prince Grenouille est un célèbre conte pour enfant des frères Grimm, l’histoire originale conte la vie d’un prince changé en batracien par une méchante sorcière et délivré par le baiser d’une belle princesse. Mais ici Disney a décidé de changer la trame qui suit ce baiser… et pourquoi pas ? La jeune et jolie Tiana qui joue ici le rôle de la « princesse » se voit transformée à son tour en batracien. Cette version « disneyenne » reste très fidèle à la tradition des contes de fées. Ce dénouement inattendu au baiser semble promettre une histoire rimant avec humour et romantisme. En cela la production tient sa parole. La Princesse et la Grenouille est un film hilarant, où se côtoient situations burlesques et scènes émouvantes. Les personnages sont hauts en couleurs et riches en émotions. D’un côté une jeune fille qui cumule deux boulots de serveuse, jour et nuit, afin de réaliser le rêve de son père parti trop tôt… De l’autre un prince qui préfère s’ amuser, séduire, jouer de la musique et danser plutôt que de travailler et être sérieux. Ce qui le conduit à devenir un prince sans le sou. Tout les opposent et pourtant, la fin reste prévisible, mais ce n’est pas pour nous déplaire, au contraire le spectateur est attentif au rapprochement lent et certain qui se tisse à chaque scène qui passe. Autour d’eux défilent un certains nombre de personnages, tout aussi drôles et/ou attachants, les scènes avec Louis l’alligator et la luciole Ray à coup sûr vous arracheront un sourire, voire un éclat de rire, tout autant que la farfelue vieille sorcière du bayou ; Mama Odie. Le grand méchant, Dr Facilier quant à lui vous rappellera peut-être non sans raison le charismatique Jaffar d’Aladdin, son complice ressemble fortement à Nathanael dans Il Était une fois. Enfin on peut voir dans l’amie d’enfance de la belle Tiana, Charlotte, une gentille satyre des jeunes filles qui attendent encore le Prince Charmant.
Autre point positif de ce dessin animé, est la qualité et la beauté du graphisme. Rappelons que cette production signe le grand retour des studios disney à la 2D traditionnelle. En effet pour ce nouveau dessin animé, l’équipe de réalisation a décidé de dessiner entièrement à la main tout le film alors que l’ère actuelle est au numérique. Un défi pour les animateurs, anciens ou nouveaux, qui depuis longtemps maintenant sont habitués à l’animation numérique. Il n’est pas étonnant de voir Ron Clements et John Musker aux commandes de cette grande réalisation, rappelons qu’ils avaient réalisés ensemble, Basil, détective privé, La petite sirène, ou encore Aladdin. Graphiquement, la Princesse et la Grenouille est un réel succès, pari réussi pour le retour au dessin traditionnel ! Du grand dessin comme ça je dis encore, encore ! ! Les couleurs sont magnifiques, une ambiance très bleutée qui colle bien à l’univers de la Nouvelle Orléans. Tiana, première princesse noire, est encore plus belle que les précédentes, avec une personnalité réellement attachante. Elle travaille dur pour avoir ce qu’elle veut dans la vie, princesse moderne, représentante de la gente féminine d’aujourd’hui. Ce dessin animé nous rappelle qu’il faut travailler dur, mais qu’il ne faut pas pour autant oublier de s’amuser, d’aimer… Graphiquement il est le digne héritier des grands chef d’œuvre des années 80-90 comme la Petite Sirène, La Belle et la Bête ou Aladdin et tout au long du film on peut noter de ci de là des ressemblances et des rappels des précédents grands classiques.
Ce film est une merveille, tant au niveau visuel, qu’au niveau musical. Qu’est ce qui fait un bon Disney ? Une belle histoire, de bons personnages, de beaux dessins… mais aussi de bonnes chansons qu’on fredonne avec envie et sans s’en lasser ! Pari encore réussi pour la Princesse et la Grenouille, l’ambiance jazzy de la production donne une envie incontrôlable de remuer en cadence sur son fauteuil. Je dois dire que le choix des voix françaises a été très bien fait sur ce côté là, Anthony Kavanagh est un Ray d’enfer, il arrive à transmettre autant de rire que de larme par sa voix. Quant à Liane Foly, elle est une Mama Odie remarquable ! China Moses, qui donne vie, et voix à Tiana, possède un timbre doux et chaleureux, à n’en pas douter elle charmera vos oreilles lorsqu’elle chantonne.