Un peu plus de dix ans après le premier volet, une suite, un spin off, un land, une série de courts métrages et des déclinaisons en produits dérivés à n’en plus finir, Flash McQueen et ses amis sont de retour dans Cars 3, à découvrir au cinéma dès le 2 Août ! Ce nouveau long métrage signe un certain retour aux sources pour la franchise, plus question de film d’espionnage, ici le cœur de l’histoire, c’est le monde de la course ! Découvrons ensemble pourquoi à travers notre critique du film !
Avant de décortiquer Cars 3, revenons tout d’abord rapidement sur les deux précédents volets. En 2006, dans Cars : Quatre Roues, nous faisions la connaissance du jeune Flash McQueen, jeune prodige des circuits, rêvant de remporter la mythique Piston Cup. Seulement voilà, au cours du transfert vers la dernière course de la saison, Flash se retrouve perdu au milieu de la Route 66, à Radiator Springs, petite ville figée dans le temps depuis le passage d’une autoroute à proximité. C’est ici qu’il fera la connaissance de compagnons qui le suivront dans toutes ses aventures, mais qui surtout donneront à McQueen les clefs du succès sur la piste. Fort du soutient de la ville et plus particulièrement de celui de son mentor Doc Hudson, Flash McQueen décide finalement de renoncer au dernier moment à la victoire qui lui est pourtant promise, pour avoir une conduite sportive exemplaire lui offrant le coeur du public et le plus gros sponsor pour la saison suivante. Fort de cette notoriété, et pour remercier ses nouveaux amis, Flash fini par implanter son QG de course à Radiator Springs, offrant à la ville une seconde vie !
Cinq ans plus tard, dans Cars 2, nous retrouvions Flash McQueen toujours à Radiator Springs, mais à l’aube d’un nouveau challenge, le World Grand Prix ! Ce championnat se déroulant tout autour du monde est surtout l’occasion de montrer les mérites d’un tout nouveau carburant, l’Allinol. Seulement voilà, les magnats du pétrole n’entendent pas laisser le marché leur passer entre les mains et vont établir un plan machiavélique visant à décrédibiliser l’Allinol, n’hésitant pas à sacrifier quelques voitures sur la piste. Ce second volet prenait alors le ton d’un film d’espionnage avec Flash et Martin menant l’enquête autour du monde en parallèle du championnat, aidés d’un agent britannique : Finn McMissile ! Finalement tout le réseau terroriste finit par être démantelé et tous les concurrents se retrouvent pour une ultime course, à Radiator Springs !
Six ans ont passé depuis ce second volet et nous retrouvons donc aujourd’hui Flash McQueen sur les circuits dans Cars 3, dans un scénario signé du duo Daniel Gerson et Robert L. Baird, les deux scénaristes du premier opus. Après des années passées à enchaîner les victoires, Flash se retrouve aujourd’hui dépassé par l’arrivée de nouveaux concurrents, équipés d’une technologie de pointe, poussant presque du jour au lendemain notre héros vers la retraite. Mais le numéro 95 ne compte pas se faire éjecter si facilement et va se lancer dans une remise à niveau musclée pour de nouveau prétendre à la victoire. Il fera ainsi la connaissance de Cruz Ramirez qui sera son coach pour tenter de battre la nouvelle star de la piste : Jackson Storm.
Dépassé par une nouvelle génération de bolides ultra-rapides, le célèbre Flash McQueen se retrouve mis sur la touche dans ce sport qu’il adore. Pour revenir dans la course et prouver, en souvenir de Doc Hudson, que le n° 95 a toujours sa place dans la Piston Cup, il devra faire preuve d’ingéniosité et de courage. L’aide d’une jeune mécanicienne pleine d’enthousiasme, Cruz Ramirez, qui rêve elle aussi de victoire, lui sera d’un précieux secours…
Ce troisième opus met en quelque sorte Flash McQueen à la place de son mentor Doc Hudson, créant volontairement un cheminement en parallèle de Cars : Quatre Roues dans la tête de notre héros et du spectateur. Même après une brillante carrière et avec tout l’entrainement du monde, Flash est passé du côté des seniors et le choc est aussi brutal pour lui ici que lors de son arrivée en rookie à Radiator Springs. En fil conducteur de ce nouveau film, le thème du passage de relais est très présent, et poussera Flash McQueen à se poser tout un tas de questions sur ses capacités et son avenir. Avenir dont il compte bien être le seul décideur !
En face de lui, il affronte maintenant toute une nouvelle génération de concurrents, dont Jackson Storm, qui est bien déterminé à prendre sa place. Jackson est tout ce que l’on pouvait détester dans le Flash McQueen des débuts. Il est trop sûr de lui, arrogant et n’a aucune considération ou respect vis à vis des concurrents qu’il affronte sur la piste, son seul objectif : gagner ! Pour cela il mise plus sur la technologie qu’il embarque que sur son talent, préférant trouver la trajectoire idéale sur simulateur plutôt que d’enchainer les tours pour se perfectionner.
Pour mettre tous les moyens de son côté pour vaincre Storm, Flash McQueen pourra compter sur la fortune de son nouveau sponsor : Sterling, milliardaire ayant fait fortune… dans la bavette, qui offrira à Flash un centre d’entrainement flambant neuf disposant d’un simulateur à faire pâlir de jalousie tous ses concurrents ! Sterling en bon homme d’affaire disposera de plus d’un plan autour de la carrière de Flash, ce qui déstabilisera plus qu’aidera ce dernier.
Pour se familiariser avec toutes ces nouvelles technologies et surtout pour suivre tout un programme de remise en forme, Flash sera coaché par Cruz Ramirez, LE nouveau personnage de ce Cars 3. Cruz ne prendra pas de pincettes quand il s’agira d’obtenir ce qu’elle veut de la légende, même si Flash doit entendre certaines vérités pour lesquelles il s’estime bien trop jeune ! Derrière cette façade quasi militaire, nous découvrons un personnage avec un réel talent de coach, mais surtout avec un rêve secret qui fera basculer sa relation avec McQueen.
Mais Cruz n’est pas la seule à aider Flash McQueen à surmonter ce nouveau défi, puisque malgré sa disparition, on ne peut faire l’impasse sur Doc Hudson, le personnage ne cesse de revenir dans l’esprit de notre champion et nous apparait régulièrement sous forme de flashbacks aux instants cruciaux du récit. En version originale, ce personnage représente d’ailleurs un sacré défi, puisque près de dix ans après son décès, c’est quand même Paul Newman lui même qui double son personnage, grâce à des enregistrements d’archives captés lors de la production du premier film !
Enfin, ce sont bien entendu les fidèles amis de Flash McQueen comme Martin, Luigi, Guido ou encore Sally que nous retrouvons dans ce Cars 3, mais dans des rôles plus secondaires. Ce qui n’est pas forcément un mal pour le personnage de Martin par exemple, qui retrouve ainsi son côté « bon gars » du premier opus, faisant oublier ainsi sa lourdeur affichée dans Cars 2 et renouant avec le caractère original du personnage au bon fond mais dépassé par sa maladresse !
Au volant de ce troisième volet de Cars, nous découvrons Brian Fee, qui nous offre ici son premier film en tant que réalisateur. Il n’est pour autant pas inconnu chez Disney puisque Cars 3 représente l’aboutissement de près de vingt ans de carrière pour les studios ! D’abord à l’animation et à la recherche artistique sur de nombreuses suites de grands classiques au début des années 2000 (Pocahontas 2, Mulan 2, Tarzan 2…) il travaille ensuite chez Pixar à partir de Cars : Quatre Roues sur les story boards du film et des productions suivantes dont Ratatouille, Wall-E ou encore Cars 2 avant de prendre la tête de l’équipe créative de Vice-Versa.
Visuellement le film reste fidèle à l’univers de Cars, mais propose des décors assez bluffants techniquement, frôlant toujours plus le photo-réalisme lors des escapades de nos héros à travers les paysages grandioses des États-Unis !
Les arènes de course impressionnent parfois également par leur dimension et par la quantité de détails que l’on peut découvrir car peut importe où notre regard se pose sur l’écran, il se passe quelque chose ! C’est le cas particulièrement du circuit de Floride, inspiré des grand prix de Formule 1 modernes et qui propose un design poussé dans les limites de l’imaginable !
Du côté des voitures, l’animation est toujours plus fine et les carrosseries sont plus étincelantes que jamais !
A la musique, nous retrouvons l’indissociable Randy Newman qui offre une partition partagée entre la reprise des thèmes créés pour le premier film pour l’action et la gloire de McQueen et un nouveau score soulignant parfaitement les différentes scènes plus intimistes du récit. Pour faire un bon Cars il faut également des chansons rock’n’roll qui ne manquent pas à l’appel de ce nouveau film, avec notamment le Run that Race de Dan Auerbach spécialement écrit pour Cars 3. Une ambiance rock résolument plus moderne que sur le premier film de ce côté, mais qui donne toujours envie de tracer la route en voiture !
Sans révolutionner la franchise ou le studio, Cars 3 s’avère être une excellente suite qui ne surprendra pas forcément le spectateur mais qui réussit à nous ramener non sans une certaine nostalgie à Radiator Springs. On prend plaisir à retrouver nos personnages favoris et à en découvrir de nouveaux. On vibre sous l’action de la course, on sourit à certaines répliques ou situations et on ressent le poids qui pèse sur les pneus de Flash McQueen avec quelques séquences assez fortes en émotions. Le thème du passage de relais y est abordé avec un sans faute et alors qu’une nouvelle génération d’enfants va découvrir son premier Cars sur grand écran, c’est une histoire qui tombe à pic ! Ka-chow !