Dès le 13 novembre, vous pourrez découvrir au cinéma Il Était une Forêt…, le nouveau film de Luc Jacquet distribué par The Walt Disney Company France dont voici le synopsis :
Pour la première fois, une forêt tropicale va naître sous nos yeux. De la première pousse à l’épanouissement des arbres géants, de la canopée en passant par le développement des liens cachés entre plantes et animaux, ce ne sont pas moins de sept siècles qui vont s’écouler sous nos yeux.
Il s’agit du troisième long métrage de Luc Jacquet, après La Marche de l’Empereur et Le Renard et l’Enfant, documentaire né de sa rencontre avec le botaniste Francis Hallé qui prête sa voix et ses dessins au film.
En 2013, quand on parle de documentaire sur les forêts, beaucoup imaginent que l’on va leur dire »couper les arbres c’est mal » pendant une heure et demie. Rassurez-vous, il n’est pas question de cela dans ce film. La destruction de la forêt, on y a le droit, mais ce n’est que le point de départ du film : »Ici commence le récit d’une renaissance », nous indique le botaniste. Et en effet, le film va nous raconter comment les quelques graines laissées sur place par la forêt détruite vont évoluer pour, en près de sept siècles (et en passant par trois étapes majeures: pionnier, forêt secondaire et forêt primaire) reformer une grande forêt. Si l’accent est mis sur la flore, la faune qui l’habite, et qui est indispensable à son développement, n’est pas oubliée. Des apartés dans le récit vous feront découvrir des histoires telles que le combat entre les lianes passiflore et les papillons. Et une fois la nouvelle forêt à maturité, le film se termine, sans oublier tout de même de rappeler au spectateur de préserver son environnement.
C’est donc un pari risqué pour Luc Jacquet et son équipe que de vouloir faire regarder aux spectateurs des arbres pousser pendant une heure et 18 minutes. Pour y parvenir, le réalisateur (lui-même cadreur sur ses premiers films pour la télévision, tournés lors de ses études scientifiques et écologiques) s’associe à Antoine Marteau (directeur de la photographie en court et long métrage) et Jérôme Bouvier (lui-même réalisateur de documentaire et chef opérateur, il réalise le making-of du film Le Renard et l’Enfant) qui signent à deux l’image de ce film, et Jean-René Nébot à l’étalonnage. Le sujet offre tellement de contrastes entre les hautes lumières des vues aériennes et la pénombre des sous-bois, des vastes plans d’ensemble aux macros des fourmis, le soleil et la pluie… et pourtant tout est magnifique et homogène. Ces images sont régulièrement complétées par les illustrations animées de Francis Hallé, qui apportent un peu de mouvement dans l’image. Certains paysages offrent d’ailleurs des palettes de couleurs si surprenantes qu’on ne sait plus trop par moment s’ils sont dessinés ou non. Tout le long du film, la voix de Francis Hallé nous explique la croissance de la forêt et, à la première personne, il nous livre ses impressions. Sa voix est accompagnée d’une musique à la fois discrète et élégante signée par Eric Neveux.
Vous l’aurez compris, je vous conseille vivement d’aller voir ce film qui émerveillera petits et grands tout en découvrant un univers pour beaucoup inconnu. Il pourra même réconcilier certains avec le documentaire.
Il Était une Forêt, à partir du 13 novembre au cinéma.