Le 23 juillet prochain atterrira sur nos écrans le dernier né des DisneyToon Studios, Planes 2. L’occasion de retrouver, seulement neuf mois après ses débuts à l’écran, notre petit avion épandeur Dusty, dans une toute nouvelle aventure qui pourrait bien vous donner quelques sueurs. La Gazette de Mickey était pour vous à l’avant-première française de ce nouvel opus « au dessus » du monde de Cars, et vous donne son avis.
Planes 2 est la suite immédiate de Planes. Nous retrouvons donc Dusty et ses amis pour de nouvelles aventures. Mais si le premier épisode exauçait les rêves irréalistes de l’épandeur qui voulait devenir champion de courses aéronautiques, le deuxième nous éloigne des courses effrénées dans les cieux du monde entier. En effet, toute machine de précision, même si elle est suivie par les meilleurs spécialistes, conserve des faiblesses. Et Dusty va en faire l’amère expérience…
« Dusty est au sommet de sa gloire quand il apprend que son moteur est endommagé et qu’il ne pourra peut-être plus jamais participer à une course… Il se lance alors le défi de devenir pompier du ciel. Il suivra sa formation auprès de l’élite du genre en charge de la protection du parc national de Piston Peak. Cette équipe de choc est menée par Blade Ranger, un hélicoptère vétéran charismatique et est composée de Dipper, une grande fan de Dusty qui en pince pour lui, Windlifter, un hélicoptère de transport lourd en charge de larguer sur les lieux de l’incendie les intrépides et déjantés parachutistes du feu. Au cours de sa lutte contre le feu, Dusty va apprendre qu’il faut beaucoup de courage et ne jamais baisser les bras pour devenir un vrai héros. »
Ce second opus reprend les mêmes ingrédients que les classiques du genre à savoir la quête initiatique du jeune apprenti à qui le vieux sage va enseigner les règles de la vie et lui transmettre un peu de son savoir.
Il n’y a donc pas grande originalité dans cette œuvre ; néanmoins, le scénario est plus consistant que dans le premier volet et on se laisse emporter sans ennui dans les nouvelles aventures de ce petit avion courageux d’autant plus qu’elles n’ont rien à voir avec les premières.
Comme vous l’avez sans doute compris, le thème principal du film tourne autour du feu et des pompiers qui s’efforcent de lutter contre lui. Pour des raisons que vous découvrirez dans le film, Dusty décide de rejoindre ces courageux soldats et va suivre une formation « diplômante » pour devenir un vrai pompier.
Mais à la différence d’un Cars 2 qui se voulait une suite sans en être vraiment une, Planes 2 assume pleinement sa filiation et Dusty reste omniprésent avec une nouvelle équipe qui, si elle rappelle furieusement la première, reste originale.
Pour cela il va rejoindre Piston Peak (clin d’œil évident à la Piston Cup de Cars ; d’ailleurs un rocher du parc reprend sa forme), un parc naturel forestier qui à tout moment peut s’embraser à cause de la négligence de ses visiteurs mais aussi en raison d’événements naturels comme la foudre…
A Piston Peak, Dusty n’est plus la vedette mondiale des courses d’avion, c’est un « touriste » parmi d’autres. Enfin pas tout à fait… Dipper, la bombardier d’eau, a les yeux de Chimène pour lui et Cad Spinner, le directeur du Chalet ultra luxueux du parc, lui, souhaite bénéficier de sa notoriété pour embellir sa soirée de lancement du chalet rénové, quitte à s’affranchir de toute règle de prudence élémentaire.
Mais le chef des pompiers, l’hélicoptère Blade Ranger, n’a que faire de la renommée de sa recrue et veut en faire un vrai soldat du feu, quitte à le brusquer et à le rudoyer. Pour cela il pourra compter sur une équipe soudée qui a l’habitude de faire des miracles avec le peu de moyens dont ils disposent : Windlifter, l’hélicoptère indien mystique qui transporte des quantités incroyables d’eau ou de poudre, Cabbie, l’ancien avion transporteur militaire, qui parachute les para feu derrière les lignes de feu, Dipper, qui le couve de son regard bienveillant et enfin Maru, le mécano qui retape tout, même sans pièces d’origines, ce qui s’avère très utile !
Une mention spéciale est à décerner aux Para Feu, les véhicules tout terrain, véritables bouffées de fraîcheur du film, et qui apportent un regard décalé sur l’action qui ne se situe plus uniquement dans le ciel mais aussi sur la terre ferme.
Bien évidemment, le héros devra démontrer qu’il en a les qualités, le courage en particulier. Et pour cela, il devra lutter contre le feu qui va menacer le parc naturel. Il devra faire front contre des éléments naturels défavorables mais également contre la cupidité et l’égoïsme de certains qui n’hésitent pas à mettre en danger la vie des autres pour protéger leur bien.
La franchise Planes a vocation à devenir le pendant pour garçons de celle de Clochette pour les filles. Et lorsque l’on regarde le résultat c’est à se demander si les DisneyToon Studios arrivent à mener à bien deux projets en même temps. Autant le premier épisode de Planes était mal construit, invraisemblable et long, et Clochette et le secret des Fées assez réussi, autant cette année, Clochette et la Fée Pirate a semblé bâclé quand Planes 2 semble soigné, que ce soit dans la qualité des images qui pour certaines semblent être réelles ou dans le scénario, qui sans être complexe, tient bien la route avec des personnages bien identifiables et attachants. Le film a une durée assez courte (moins d’une heure trente) ce qui fait que les enfants ne voient pas le temps passer et les parents ne s’ennuient pas !
Comme pour le côté graphique, nous retrouvons également cette qualité du film au niveau de la musique. Composée par Mark Mancina (Planes, Twister, Tarzan, le thème du logo « Walt Disney Pictures » depuis 2006), celle-ci apporte un véritable souffle épique aux images, digne des plus grands blockbusters hollywoodiens.
Et pour mieux lier la filiation entre les franchises Planes et Cars, le film joue également sur des airs musicaux composés spécialement par des stars de la musique country, dont Brad Paisley.
Les dialogues respectent les canons du genre, c’est-à-dire avec un humour très présent et un vocabulaire abordable pour les enfants. Un clin d’œil à Chips, la série bien connue des quadra, ravira les parents qui accompagneront leurs enfants. D’ailleurs, le doublage en VO est assuré par l’une des vedettes de la série originale…
Pour ce qui est de la version française, nous retrouvons Fred Testot qui doublait déjà Dusty dans le premier épisode, et une nouvelle arrivante, Audrey Lamy, qui prête sa voix à Dipper. Malheureusement, sa voix caractéristique est perturbante car on l’associe tout de suite à son personnage de « Scènes de Ménages ». Cette perturbation fait qu’on a un peu de mal à rester dans l’histoire même si cette gêne disparaît dès lors que l’intrigue prend de l’ampleur.
Le 5 juillet, nous avons rencontré Fred Testot et Audrey Lamy pour discuter de leur expérience de doublage. Fred, qui prête à nouveau sa voix à Dusty, a ouvert la conférence sur une petite réflexion personnelle : « Petit, je voulais être pilote, pompier et footballeur, c’est pour ça que je fais un film sur un avion pompier qui sort pendant la coupe du monde ! ». Il faut dire que Fred et le football c’est comme Dusty et la course, un rêve de gosse. Malheureusement, suite à une blessure, ils ont tous les deux été obligés de trouver une autre voie : pompier pour Dusty, le succès polyvalent que l’ont connait pour Fred aussi bien en jeux qu’en réalisation. Comme il dit : « il faut savoir rebondir ».
Planes 2 est le cinquième Disney à s’inscrire dans la voxographie de Fred, à coté d’ »Arthur Et La Vengeance De Maltazard » ou du jeu « Tomb Raider Legend». Pour Audrey Lamy, c’est la première expérience pour Disney après un premier grand rôle l’an dernier dans « Moi, Moche Et Méchant 2 » (Illumination Entertainment) qui l’a poussée à retenter l’expérience. Tous les deux ne cachent pas leur plaisir de travailler pour Disney « ce sont les premiers dessins-animés que l’on a vu petits ». Le premier ? Pour Audrey : « La Belle Et Le Clochard », et pour Fred : « Pierre Et Le Loup ».
A propos de première fois, c’était la première collaboration entre Fred et Audrey, qui se sont beaucoup amusés et nous montrent aujourd’hui une grande complicité. S’ils ont pu prendre autant de plaisir c’est aussi parce que Disney leur laisse une grande marge d’improvisation lors de l’enregistrement des dialogues.
C’est avec fierté que Fred nous explique une de ses motivations sur ce film : il est admiratif en nous racontant que ce sont des centaines de feux par an que les pompiers combattent, et pas seulement ceux qui sont médiatisés, il nous a expliqué qu’il y a même des véhicules qui s’auto-protègent en diffusant autour d’eux un retardateur de feu. « Lors de la préparation du film, on a été invité à un exercice en forêt avec les canadairs et les autres véhicules de lutte contre le feu. Je suis content que l’on puisse mettre en avant leur travail tout en faisant rire les gens. »
Une fois établi que ce film ne vise pas la qualité des œuvres du grand studio Disney ou des studios Pixar, on ressort satisfait d’avoir passé un bon moment devant un film distrayant qui, s’il vise les garçons, n’ennuiera pas les filles avec ses personnages féminins bien présents. Et même s’il aura fort à faire avec la concurrence, nul doute qu’il devrait obtenir de meilleurs résultats que le 1er épisode. Planes 2, c’est à partir du 23 juillet 2014, sur vos écrans
Avant de vous laisser, voici les avis de notre public test, et principale cible de la franchise Planes :
M. (11 ans) : « J’ai bien aimé le début mais j’ai eu du mal à comprendre ce qui l’amenait à devenir pompier… Les images sont très jolies, en particulier le chalet au milieu de la forêt. J’ai trouvé le directeur du chalet particulièrement bête et égoïste dans son comportement. J’ai passé un bon moment. »
S. (9 ans) : « Ce que j’ai préféré, ce sont les petites voitures (les para feu). Elles sont très amusantes, on dirait des vraies ! J’ai adoré Dipper car elle est très drôle. Même si le film est plutôt pour les garçons, j’ai bien aimé, même s’il y a des moments tristes. »