Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption. Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d’humour.
Voila ce qu’est l’histoire de Lone Ranger tel que présenté sur les différents sites de cinéma.
C’est assez proche de la réalité de ce film : tant en positif qu’en négatif car oui hélas, il y a bien des deux.
Nous vous en parlions il y a quelques mois ici même lorsque nous avions eu un premier aperçu de Lone Ranger, mais depuis nous avons eu la chance de le voir en entier et nous avons eu envie de vous partager nos impressions.
D’un point de vue général, ce western dont le (soit disant) personnage principal est à mi chemin entre Robin des Bois et Zorro se présente comme une sorte de « classique du genre » explorant à tour de rôles la majorité des clichés de ce genre de films.
Réalisé par l’équipe de Pirates des Caraïbes, on était en droit de s’attendre au pire et notamment à un « Jack Sparrow au pays des cowboys ».
C’est tout le problème et la difficulté quand on regroupe à la fois Jerry Bruckheimer (le producteur) Gore Verbinski (le réalisateur), Johnny Depp (l’acteur) et Hans Zimmer (le compositeur) : il faut réussir à faire quelque chose de différent… Et il est vrai qu’au premier abord, on peut trouver beaucoup de ressemblances…
Mais Lone Ranger, finalement, c’est qui ? C’est un personnage de fiction américain peu connu en France mais qui a connu ses heures de gloire aux États Unis en temps que feuilleton radiophonique, puis sous la forme d’une série télévisée, mais sans jamais franchir l’Atlantique pour arriver chez nous.
(et c’est peut-être ce qui sauvera le film en lui permettant de ne pas être un échec aussi flagrant aux USA qu’à l’international…)
Passons aux personnages…
Ou plutôt au personnage… Car oui avec une vedette comme Johnny Depp Sparrow à l’affiche, il était sans doute difficile qu’il en soit autrement. Il est clairement LE personnage principal. Et c’est dommage car ce n’est pas son rôle.
Ou du moins, ce n’est pas son rôle dans les histoires d’origine du Lone Ranger.
Un peu comme si on faisait un film « Batman et Robin », avec Robin en acteur principal…
On peut comprendre en partie pourquoi le film est considéré comme l’échec de l’année 2013 aux états unis, car peut-être est-il trop éloigné de la légende d’origine.
Après effectivement, si on en croit l’affiche du film, il y a deux autres têtes d’affiche : Helena Bonham Carter quasi inexistante, ou du moins pas au point de mettre sa tête sur l’affiche du film… à part pour essayer d’attirer les gens au cinéma…
Et pour finir, le « petit nouveau » : Armie Hammer qui est le Lone Ranger… Vous savez ce personnage qui est censé porter le film sur ses épaules (vu qu’il porte son nom). Hélas, il n’en est rien : Le Lone Ranger passe (bien trop) souvent pour un simplet, un peu à la façon de Will Turner dans Pirates des Caraïbes… Sauf que dans Pirates des Caraïbes, il paraissait normal que LE Pirate des Caraïbes soit le personnage central et principal.
Mais il serait injuste de s’arrêter là pour décrire Lone Ranger, Naissance d’un Héros.
Ce blockbuster reste un western : Si vous êtes antipathique au genre, il est plus que probable qu’il ne vous plaise pas. Cependant, si vous êtes ouvert aux films épiques, aux cascades époustouflantes et à l’humour burlesque de Johnny Depp, je ne peux que vous le conseiller.
Tous les clichés du genre y passent (avec brio) : le chemin de fer qui avance, écrasant tout sur son passage, les attaques d’indiens, la cavalerie, l’exploitation des chinois, les filles de joies, les hors la loi, les shérifs, les mines d’or et le désert.
Et assurément les références aux autres classiques du genre y sont légions : Little Big Man, Il Était une Fois dans l’Ouest, Wyatt Earp, Le Bon la Brute et le Truand etc.
Point de vue thématique, le chemin de fer, fil conducteur du film, est un thème vu et revu qui ici est abordé sous un angle moins fréquent puisqu’il est couplé avec l’exploitation d’une mine d’argent (thème lui aussi vu et revu). Mais rarement les deux ensemble et effectivement la combinaison fonctionne bien !
Visuellement, c’est (selon moi encore) époustouflant : les scènes de poursuites et chaque apparition du « train » sont de vraies réussites.
Si vous voulez vous en convaincre, regardez cette vidéo qui présente les cascades du film :
Pour finir, parlons un peu de Hans Zimmer. Le compositeur qui n’est certes pas Ennio Morricone, réussit avec brio à recréer une atmosphère qui sent (bon) la poussière de l’ouest et permet aux spectateurs d’être encore plus immergés dans le film.
Et en prime, réorchestré et ralenti pour l’occasion, l’ouverture de Guillaume Tell par Gioachino Rossini est régulièrement utilisé assurant une sorte de thème récurent aux différentes courses poursuites du film.
Finalement, à ceux qui continuent de penser que Lone Ranger est une adaptation fumeuse d’un « Pirates des Caraibes version Western », je n’aurai que quelques mots : Tonto, l’indien qu’incarne Johnny Depp est tout simplement hallucinant : certes, on pourrait le comparer avec Jack Sparrow au premier abord. Mais on pourrait aussi bien le comparer avec la plupart des personnages de Johnny Depp finalement.
Donc non, Tonto n’est pas Jack Sparrow dans l’ouest américain. Il est un amérindien mystique, avec toute la folie que cela peut comporter parfois et c’est ce qui fait la qualité du film (entre autres).
En conclusion, si vous voulez voir un film d’aventures, rempli de cascades, de poursuites épiques, de cowboys assoiffés de sang, agrémenté de quelques touches d’humour : n’hésitez plus et foncez dans votre cinéma le plus proche !
En attendant, on vous laisse re-découvrir une des bandes annonces :