Depuis maintenant quelques années les films de Super-héros ont la côte au cinéma, et chaque année voit son lot de nouveaux films issus des comics cartonner. Et 2014 ne fait pas exception à la règle, et est marquée par les films issus de l’Univers Marvel. Après Captain America – Le Soldat de l’Hiver (déjà 650 millions de dollars de recettes en un mois d’exploitation dans le monde), et avant les sorties d’X-Men – Days of Future Past le 21 mai 2014, et des Gardiens de la Galaxie le 13 août 2014, c’est au tour de l’homme araignée de se refaire une toile dans nos salles obscures, avec The Amazing Spider-Man – Le Destin d’un Héros. La Gazette de Mickey vous propose de revenir sans plus attendre sur cette nouvelle aventure de Peter Parker.
The Amazing Spider-Man : Le Destin d’un Héros, marque la 5ème apparition du justicier sur grand écran, et la seconde avec Andrew Garfield dans le rôle titre.
Après la trilogie mise en scène par Sam Raimi (Le Monde Fantastique d’Oz) et le premier volet de The Amazing Spider-Man qui malgré les nombreuses critiques des fans lors de la production a reçu un accueil plus favorable que prévu de la part des spectateurs lors de la sortie en 2012, le renouveau de la franchise se poursuit dans ce second volet grâce à l’utilisation d’éléments du comics qui n’avaient jusque là pas été repris dans les précédentes adaptations.
Dans le premier film, Mary-Jane Watson laissait ainsi sa place à Gwen Stacy, la première petite amie de Peter Parker ; le Docteur Connors retrouvait son statut de Lézard ; et Spider-Man ne produisait plus sa propre toile, mais la fabriquait à partir de modules.
L’intrigue du premier film tournait autour de la « naissance » du héros, et de son affrontement avec l’un des amis et collègues de son père, le Docteur Connors, alias Le Lézard. La confrontation entre les deux provoqua la mort de George Stacy, le père de Gwen, qui fit promettre à Peter d’éviter de mettre sa fille en danger.
Mais c’est surtout l’histoire personnelle de Peter Parker, et notamment les origines de sa famille, qui constituaient la nouveauté de ce reboot. En effet, à la fin du premier film, le mystère de la mort des parents de Peter demeure toujours entier, même s’il ne fait alors aucun doute qu’Oscorp Industries et Norman Osborn doivent être impliqués dans cette affaire, comme en atteste la scène post-générique du premier volet.
Pour ce second volet, il était donc impératif de répondre à une partie des questions posées par le premier opus, tout en proposant un nouveau divertissement, avec de nouveaux ennemis… mais aussi des anciens… Il ne fallait donc pas moins de trois scénaristes, Alex Kurtzman, Roberto Orci (les séries Hercule, Xena et Alias, le reboot de Star Trek et sa suite) et Jeff Pinkner (les séries Alias, Lost, et Fringe), pour s’attaquer à l’adaptation de l’histoire imaginée par James Vanderbilt (les remakes de Total Recall et RoboCop), le scénariste du reboot de Spider-Man.
Ce n’est un secret pour personne : le plus difficile combat de Spider-Man est celui qu’il mène contre lui-même en tentant de concilier la vie quotidienne de Peter Parker et les lourdes responsabilités de Spider-Man. Mais dans THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D’UN HÉROS, Peter Parker va devoir faire face à un conflit bien plus grand encore…
Être Spider-Man, c’est vraiment génial. Peter Parker trouve son bonheur entre sa vie de héros bondissant d’un gratte-ciel à l’autre, et les doux moments passés aux côtés de Gwen. Il y a cependant un prix à payer : Spider-Man est le seul à pouvoir protéger les New-Yorkais des terribles menaces qui pèsent sur la ville. Peter va vite découvrir en Electro un adversaire bien plus puissant que lui. Et le retour d’Harry Osborn va l’amener à prendre conscience que tous ses ennemis ont un point commun : Oscorp.
Après les évènements du précédent opus, qui ont conduit à la mort du père de Gwen, nous retrouvons un Peter Parker hanté par la culpabilité et le serment qu’il a fait au Capitaine Stacy avant de mourir. En effet, Spider-Man lui a promis de ne pas mêler sa fille, Gwen à sa vie dangereuse de justicier. Si dans un premier temps Gwen l’a convaincu d’aller à l’encontre de sa promesse, les souvenirs du Capitaine continuent de le hanter où qu’il aille et entache sérieusement sa relation avec Gwen, qu’il n’a pas envie de la perdre. Même si notre homme araignée ne se départit pas de son célèbre humour, qui nous offre des scènes toujours aussi comiques et légères, on se retrouve ici avec un Peter Parker perdu, plus humain. Car, notre orphelin n’a toujours pas réussi à éclaircir le mystère de la disparition de ses parents, et ceci le ronge, le poursuit. La différence enclenchée par le précédent opus par rapport à la saga Raimi continue ici. Toute la (les) trame(s) du film s’enroule(nt) autour du fameux secret des parents de Peter, on en apprend toujours plus sur ses origines, sur sa propre histoire, et on adore ça ! Surtout qu’on pourrait par la même occasion découvrir l’origine de ses étranges pouvoirs. Ce nouvel épisode confirme que le reboot a donné un coup de neuf au personnage de Spider-Man, il l’a rendu plus complexe, plus humain et attachant, plus fun, plus moderne, et tout ceci n’aurait pas été possible sans l’ interprétation de Andrew Garfield (The Social Network). Il aura réussi ce que personne ne pensait capable, faire oublier Tobey Maguire qui par comparaison en est devenu un insipide Peter Parker, beaucoup moins attachant.
Mais la fraicheur de ce reboot doit également beaucoup au duo que Andrew forme avec Emma Stone (La Couleur des Sentiments), qui joue le rôle de Gwen Stacy, rompant ici avec le couple mythique que formait Spider-Man avec Mary Jane Watson dans la version de Sam Raimi ou dans l’inconscient collectif. Gwen Stacy est toujours ici cette adorable et agaçante mademoiselle-je-sais-tout, et forme avec Peter Parker un couple attachant et crédible, même si leur relation devient plus compliquée dans ce film. Peter et Gwen sont ici à la croisée des chemins, comme chaque adolescent qui vient de finir le lycée, la question de la voie à suivre se pose, et comme si ce n’était pas déjà un choix assez difficile à prendre, le fait que Peter soit également un justicier masqué ne simplifie rien ! Leur duo, bien que plus tortueux dans ce film, marche toujours aussi bien, à tel point qu’on se demande comment il va être possible d’introduire Mary Jane Watson dans l’histoire. On rappellera qu’à la base elle était prévue dans ce deuxième opus mais qu’au final ses scènes ont été coupées au montage. On les en félicitera parce que le film est déjà bien assez dense comme ça, mais on y reviendra plus tard.
Parmi les personnages du précédent film on retrouve également bien entendu la Tante May jouée par Sally Field (Norma Rae, Forest Gump, Urgences), qui n’a toujours pas bien surmonté la mort de l’oncle Ben, elle essaye tant bien que mal de s’occuper de Peter, mais comme tout parent d’adolescent elle se sent par moment un peu dépassée, d’autant plus qu’elle est seule. La relation entre May et Peter est ici également approfondie, offrant quelques scènes émouvantes et touchantes.
Mais les personnages déjà introduits dans le premier film auront fort à faire face aux nouveaux, et ils sont plutôt nombreux dans cet épisode il faut l’avouer, un peu trop nombreux peut-être ? Harry Osborn, ami d’enfance de Peter Parker débarque enfin dans l’histoire. Il est de retour à New York après plusieurs années d’exil en pension, car son père Norman Osborn est mourant. Il est interprété ici par Dane DeHaan (Chronicle) qui a la lourde tache de faire oublier le charismatique James Franco qui l’incarnait dans la trilogie de Sam Raimi. A savoir si il y est parvenu ou non c’est à vous de le décider ! Toujours est-il qu’ici nous faisons face à un Harry bien différent. Plus complexe, un peu plus fou aussi ? Il est le meilleur ami de Peter, et même si ils partagent de bons souvenirs, Harry a déjà ce petit quelque chose de décadent et de sombre bien éloigné du jeune héritier séduisant du premier volet de Raimi. Même si le personnage d’Harry Osborn aurait pu être un peu plus exploité, il a un potentiel prometteur, et le jeu d’acteur parfait de Dane DeHaan n’y est pas étranger, il lui apporte plus de complexité.
On fait également la connaissance de Maxwell (Max) Dillon, un employé d’Oscorp, laissé-pour compte, invisible aux yeux de tous, sauf aux yeux un jour de Spider-Man qui le sauvera et l’investira d’une mission « être ses yeux et ses oreilles ». Le timide, et par certains côtés « pathétique » Max, développera une passion sans bornes ou plutôt une obsession, pour l’homme-araignée. Jusqu’au jour où un accident tragique à Oscorp le laissera pour mort, après avoir chuté dans un aquarium rempli d’anguilles génétiquement modifiées. Mais au final cet accident ne le tuera pas mais le transformera, lui donnant le pouvoir de contrôler l’électricité. C’est perdu et désorienté qu’il se rendra sur Times Square où son destin sera scellé et qu’il deviendra Electro. On est ici loin de d’un vilain profondément méchant mais plutôt face à un personnage complexe et tragique. Encore une fois c’est la foule apeurée qui crée son propre monstre, transformant ainsi un personnage qui suscite la pitié en un méchant qui de part toute la frustration qu’il a accumulé n’a plus aucune pitié. Il est incarné ici par Jamie Foxx (Ray, Django Unchained) qui nous offre si l’on peut dire une interprétation électrisante, le tout mené par de très beaux effets spéciaux. Mais oubliez ce que vous savez des comics, ici Mark Webb nous propose sa propre version du personnage.
Le casting est complété par Paul Giamatti (Dans l’Ombre de Mary) sous la carapace d’acier d’Aleksei Sytsevich, aka Le Rhino. Ce vilain, même si il tient un rôle secondaire dans l’intrigue du film est au cœur de deux scènes d’action spectaculaires du film !
À la réalisation, c’est Marc Webb (500 jours ensemble) qui rempile également pour ce second opus de The Amazing Spider-Man et nous savons déjà que metteur en scène sera également de la partie pour le 3ème volet de la franchise.
De ce côté, pas de grands changements à signaler donc. Webb poursuit dans la droite lignée de ce qu’il avait commencé avec le premier film, avec un Spider-Man vif et incisif, très inspiré de la série animée Spectacular Spider-Man.
Du côté des costumes, c’est clairement les versions « Ultimate » des personnages (surtout pour les méchants) qui ont alimenté l’imagination du réalisateur, tandis que la conclusion de l’intrigue est clairement à aller chercher du côté du comics original
Marc Webb sur le tournage…
Pour la composition de la musique, James Horner (Titanic, Avatar) laisse la place à Hans Zimmer (Le Roi Lion, The Dark Knight), qui s’est entouré de nombreux collaborateurs pour l’écriture de cette bande originale finalement à l’image du méchant du film, très « électro ». Le compositeur oscarisé s’est ainsi entouré de Pharrell Williams, de Johnny Marr (The Smiths), de Michael Einziger (Incubus), et de Junkie XL… et cela s’entend. La musique symphonique se mêle ainsi aux sons électroniques, pop et rock mais aussi aux rythmes hip-hop comme en témoigne le titre du générique « It’s On Again » d’Alicia Keys.
Une bande originale plutôt hétéroclite donc mais au résultat efficace. Les scènes avec le personnage d’Electro trouvent une bien plus grande dimension grâce à la musique et les envolées symphoniques « héroïques » subliment toujours aussi bien le survol de New-York aux côtés de Spider-Man !Hans Zimmer and the Magnificent Six featuring Pharrell Williams and Johnny Marr.
The Amazing Spider-Man : Le Destin d’un héros introduit donc de nombreux personnages comme vous l’aurez compris après cette présentation du casting. Ceci en fait un film bien plus dense aux multiples intrigues qui avancent et se croisent tout au long des deux heures et vingt minutes du long métrage. Si certains pourront peut-être s’y perdre un peu, le résultat reste maitrisé sans réelle fausse note. Les personnages nous exposent tous de nombreuses facettes de leur personnalité. Peter Parker se montre plus complexe que jamais. Déchiré entre lui et Spider-Man, rongé par son passé et n’arrivant pas en se donnant pourtant tout le mal du monde à conjuguer sa vie personnelle avec celle de super-héros. Gwen Stacy s’implique bien plus dans les choix de Spider-Man et ne se contente pas d’être la belle en détresse. Elle montre même ici un certain courage pour aider son Spider-copain dans son rôle de justicier.
Les vilains sont eux aussi bien plus travaillés et ne se contentent pas d’être méchants… Peut-on vraiment les considérer comme tels d’ailleurs ? Leur « méchanceté » est créée tout au long de l’histoire par des intervenants extérieurs au final, les conduisant à de mauvais choix. On finirait presque par les comprendre et les prendre en pitié, bien à l’opposé des stéréotypes des super-vilains habituels. Mais rassurez-vous ils restent quand même assez mauvais dans leurs agissements pour que l’on soit tous derrière Spider-Man quand il devra les affronter… Cet opus ravira d’ailleurs les fans de la franchise avec l’arrivée d’un méchant emblématique de la saga…
Ces personnages plus complexes sont au cœur d’une intrigue qui l’est elle aussi un peu plus et qui nous offre une large palette d’émotions. Spider-Man est bien plus à l’aise dans son costume que dans le premier film et en devient gentiment arrogant (pour notre plus grand plaisir) dans son quotidien de héros. Pour autant il reste humain et perd même facilement pieds dès que sa promesse faite au père de Gwen Stacy refait surface. Nous en apprenons enfin beaucoup plus sur les parents de Peter et sur les recherches qu’effectuait Richard Parker pour Oscorp. La relation entre Peter et Gwen prend un autre tournant. Tante May est perdue face à un Peter qu’elle ne comprend plus… Toutes ces situations et leurs conséquences nous font passer du rire au larmes…
Le film, pour la première fois entièrement tourné à New-York offre de très beaux paysages urbains, sans pour autant tomber dans le cliché, nous montrant une grosse pomme réaliste avec ses différents visages.
Les effets spéciaux sont réussis et soulignent parfaitement l’action à l’écran en faisant juste ce qu’il faut pour rendre le tout spectaculaire. La 3D quant à elle offre des scènes renforcées par une belle profondeur comme lorsque l’on suit Spider-Man de building en building et de nombreux effets de débris projetés aux yeux du spectateur.
The Amazing Spider-Man : le Destin d’un Héros est donc une réussite. Un film efficace mais pas que, offrant un nouveau regard sur l’univers de Spider-Man. Si vous avez aimé la direction prise par The Amazing Spider-Man, aucun doute que vous appréciez ce second.
Comme toute production Marvel actuelle, ce Spider-Man propose une scène supplémentaire au cœur du générique de fin. Ici pas de clin d’œil subtil à une future production du studio cependant mais une sorte d’extrait de X-Men Days of Future Past qui arrivera dès le 21 Mai prochain dans les salles. Ce clin d’œil est le seul au générique de The Amazing Spider-Man 2, vous pouvez donc quitter la salle dès que vous l’aurez vu, pas de seconde scène en toute fin de générique ce coup-ci.
The Amazing Spider-Man – Le Destin d’un Héros est à découvrir sur vos écrans, depuis le 30 avril 2014, en 3D, en IMAX 3D, ou en D-BOX dans les salles équipées.
Et n’oubliez pas, vous pouvez rencontrer Spider-Man en personne jusqu’au 14 Juillet prochain à Disneyland Paris, aux Walt Disney Studios !