Vice Versa, ou Inside Out en VO, est le dernier né des Studios Disney•Pixar (le précédent film remonte à Monstres Academy sorti en 2013). Après cette absence sur les écrans, Pixar nous offre ici une œuvre tout à fait originale au milieu de toutes les suites et préquelles (passées et futures).
Au Quartier Cérébral, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité, Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs…
Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imagination, la Pensée Abstraite, ou la Production des Rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier Cérébral afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie…
La réalisation a été confiée à Pete Docter qui a déjà été aux commandes de Monstres et Cie et Là-haut (récompensé par l’oscar du meilleur film d’animation). Il est également ici scénariste de Vice-Versa après avoir participé avec brio au scénario de Toy Story 1 et 2, Monstres et Cie, WALL-E et Là-Haut. Le CV de Pete Docter parle pour lui, et on ne peut qu’espérer que Pixar continue à lui confier des projets de telle envergure.
A la co-réalisation, Ronnie del Carmen confirme sa place dans les Studios malgré son parcours atypique puisqu’il vient du monde des comics. Déjà présent pour la conception ou la supervision de scénario de nombreux Pixar (Le Monde de Nemo, Ratatouille, WALL-E, Là-Haut), il se frotte ici à sa première réalisation de long-métrage.
On retrouve également au scénario Meg LeFauve et Josh Cooley.
Pour la production, Jonas Rivera a été choisi après avoir réalisé Là-Haut, tandis que le patron des Studios John Lasseter (qu’on ne présente plus) a le poste de producteur exécutif.
Andrew Stanton est également producteur exécutif de Vice-Versa. Ce dernier a notamment travaillé au scénario des deux premiers Toy Story (dont un oscarisé), 1001 Pattes qu’il a co-réalisé avec John Lasseter, et a déjà été producteur exécutif sur Montres et cie, Là-Haut, Rebelle et Monstres Academy.
Enfin, Michael Giacchino, grand habitué de la maison Disney (Les Indestructibles, Ratatouille, Là-Haut, Cars 2, John Carter, A la Poursuite de Demain, mais également Space Mountain Mission 2 à Disneyland Paris), est en charge de la musique du film.
Pour tourner cette page du casting technique, on peut juste souligner que sa qualité et son palmarès annonçait déjà le meilleur pour ce film.
Comme vous l’avez sans doute compris, l’histoire se déroule dans la tête d’une petite fille, Riley. On retrouve alors Joie (Charlotte Le Bon), Tristesse (Marilou Berry), Dégoût (Mélanie Laurent), Colère (Gilles Lellouche) et enfin Peur (Pierre Niney) qui à partir du Quartier Général régissent la vie de notre petite Riley.
Joie est est la chef de la bande, celle qui prend les décisions. Elle régit ainsi la vie de Riley. Son but est que Riley ne voit que le bon côté de la vie.
Dégoût, personnage féminin au look soigné, a pour rôle d’empêcher Riley de s’empoisonner que ce soit d’un point de vue alimentaire ou social. Elle juge donc à l’odeur et à l’apparence.
Peur protège Riley et lui évite tout accident évaluant toutes les situations à risque et en m
mettant sur pied des plans d’actions pour répondre à tout problème.
Colère s’enflamme littéralement quand il pense que Riley est victime d’une injustice quelconque.
Enfin, on ne sait pas trop à quoi sert Tristesse au milieu de toute cette bande, si ce n’est de déprimer Riley. Elle est l’incomprise du groupe.
Inspiré de la vie réelle, ce film tente de répondre à des questions simples. Que se passe-t-il dans notre tête ? Pourquoi réagissons nous ainsi ? Que se passe-t-il lors du violent passage du monde de l’enfance au monde adulte ? Comment se construit notre personnalité ?
Ce film répond à ces questions, et en fait un des films les plus matures des Studios.
On nous offre ici un magnifique voyage dans le cerveau : l’imaginaire, la mémoire… Tout y passe, avec parfois des changements d’ambiance particulièrement réussis. Même si l’intrigue est assez simple, son efficacité et l’intensité de celle-ci nous empêche de la critiquer.
On peut cependant trouver la fin du film trop adulte et se questionner sur la compréhension d’un public jeune.
Finalement, c’est une histoire qui peut trouver certains échos dans la vie des spectateurs et ainsi les toucher, ne serait-ce que pour la vie à l’école.
Il est difficile d’en dire plus sans dévoiler alors l’intrigue du film.
On appréciera également les nombreuses références aux autres Pixar et également à une attraction des parcs Disney (on vous laisse trouver laquelle).
D’un point de vue technique, le film est une réussite. Pixar nous a déjà habitué à un tel niveau et on ne peut que se réjouir que ce film soit encore une prouesse technique. On peut notamment souligner lors des gros plans la beauté des émotions qui rayonnent littéralement .
Comme vous l’avez compris, l’histoire se passe dans deux endroits : la vie réelle et dans la tête de Riley. On le retrouve dans les images à l’écran puisque la vie réelle a droit à du réalisme contrastant avec les couleurs vives lors des aventures des émotions.
Vice-Versa est, on peut le dire, le film par lequel Pixar retrouve son originalité et son prestige. On ne peut maintenant que regretter la myriade de suites/préquelles en préparation qui va potentiellement empêcher d’autres bijoux comme ce film de sortir à un rythme régulier.